Dans une récente interview donnée à un quotidien sportif algérien, Nasreddine Baghdadi, ancien vice-président de la fédération algérienne de football a eu un commentaire qui en dit long sur la ‘’méthode’’ de l’actuel président Walid Sadi.
A une question du journaliste, dans le cadre d’une interview accordée à un quotidien spécialisé algérien, concernant la ‘’situation catastrophique de la fédération algérienne de football et l’enquête impliquant 14 cadres, dont 3 anciens présidents sans oublier la plainte déposée au niveau du parquet d’Alger’’, Nasreddine Baghdadi a eu une réponse qui en dit long sur le fond de sa pensée et sur la ‘’méthode’’ de l’actuel président de la FAF, Walid Sadi.
‘’Pour moi, c’est un non-événement, j’aurai aimé que Sadi soit un rassembleur, car les trois ex-présidents évoqués sont connus pour être des gens honnêtes et bien. Le football algérien a besoin de sérénité et de solidarité’’, avait répondu Baghdadi, résumant en une seule phrase le parcours de Walid Sadi depuis qu’il a été élu à la tête de la fédération, le 21 septembre 2023.
Lors de son discours d’ailleurs, Sadi n’avait pas hésité de tendre la main à ses prédécesseurs, les nommant un à un, et promettant que son passage à la FAF il fera tout pour être un fédérateur, un rassembleur et qu’il était prêt à travailler avec tous les ex-présidents s’ils le voulaient.
Ce discours de la ‘’main tendue’’, n’était finalement qu’un leurre, car une fois aux rênes de la fédération, et poussé par son ‘’clan’’, Sadi n’hésitera pas un instant d’enclencher un processus qui aboutira à carrément un dépôt de plainte au niveau du parquet d’Alger contre 14 anciens cadres, dont les trois ex-présidents qui l’ont précédé.
Le témoignage de Baghdadi exprime le sentiment de la majorité de la famille du football algérien qui s’st indignée dès l’annonce de la soi-disant implication de ces anciens dirigeants dans des affaires de mauvaise gestion et de dilapidation des deniers de la fédération.
Or, tout le monde sait et reconnait, que les trois ex-présidents en question sont bien loin d’être des malfrats ou ayant un parcours reconnu en tant que tel. Bien au contraire, ils sont tous de respectables chefs d’entreprises et patrons d’entités économiques florissantes, contribuant pleinement au développement économique du pays.
Si Kheireddine Zetchi est un manager qui a réussi dans son domaine de l’industrie de la céramique et impliqué dans les différents programmes présidentiels de construction de logements sous diverses formules et brillant depuis qu’il est à la tête de son club, le Paradou AC, Amara Charaf-eddine et Djahid Zefizef, ne sont pas en reste dans leurs domaines respectifs, avec également une double casquette pour le patron du groupe Madar qui est également le propriétaire du CR Belouizdad.
Pour Baghdadi, Sadi a raté le coche et l’occasion d’être un véritable rassembleur, alors qu’il n’est là que pour terminer le mandat entamé par deux présidents auparavant. En une année, il aurait pu faire beaucoup pour le football national et attirer l’adhésion et la sympathie de tous les acteurs, qui l’auraient probablement ‘’aidé’’ à solliciter un deuxième mandat.
Aujourd’hui, avec sa ‘’méthode’’, Sadi a beaucoup perdu, y compris vis-à-vis de certains cercles décisionnels qui ne voient plus en lui l’homme du consensus et de réconciliateur de toute la famille du football, sans exclusion.
A travers ce qu’elle a entrepris jusqu’à maintenant, la fédération, sous le très court de Walid Sadi, a infligé beaucoup de tort non seulement aux personnes, que sont les dirigeants bénévoles du football, en leur menant une véritable chasse aux sorcières, mais à leurs familles respectives.
Dans une déclaration, à un autre média, Nasreddine Baghdadi, n’a pas la langue dans la poche, il dira : ‘’Le milieu du football en Algérie s’est beaucoup détérioré dans la période récente, et il est temps de l’épurer dans la prochaine étape’’.
L’ancien vice-président rêve également d’assister à un vrai débat d’idées et des programmes entre les futurs candidats à la présidence de la fédération, et seuls les membres de l’assemblée générale, l’opinion et les pouvoirs publics jugeront du mérite et de la consistance des projets de chacun.
