Parmi les enjeux de la prochaine élection d’un nouveau président de la fédération algérienne de football, l’incontournable obligation réglementaire du contrat-programme et le retour des subventions de l’Etat.
Dans un récent article consacré à la prochaine assemblée générale élective (AGE) de la fédération algérienne de football (FAF), il était question de la nécessité de revenir à la légalité à travers le respect des textes prévalant l’élection d’un nouveau président et les membres de son bureau fédéral qui, eux-mêmes, doivent se conformer à tous les textes, contrairement à la situation qui prévaut aujourd’hui, notamment en ce qui concerne le cumul des fonctions.
Parmi les enjeux de la prochaine élection, les programmes que devront présenter les futurs candidats comme l’exige la réglementation, surtout que la fédération sera appelée à s’engager sur une convention d’objectifs pluriannuels de développement ainsi qu’un contrat-programme annuel de financement des activités.
C’est la condition pour que la fédération puisse bénéficier de sa subvention annuelle, gelée, faut-il le rappeler, depuis 2016 suite à la décision de l’ancien président Mohamed Raouraoua de priver son instance d’une telle manne, et qu’au moins deux de ses successeurs, en l’occurrence Kheireddine Zetchi et Djahid Zefizef ont tenté de dégeler.
A l’époque déjà, le montant de cette subvention était fixé à 350 MDA/an, d’où un manque à gagner pour la fédération qui se chiffre à au moins 7 fois ce montant qui aurait pu servir à parer à plusieurs besoins, notamment en direction du football amateur, la formation et le développement.
En effet, un montant de 20% au moins, de chaque subvention accordée à la fédération par l’Etat et les collectivités locales ou tout autre organisme public doit être affecté à la formation des jeunes talents sportifs (article 32 du décret exécutif 14-330 du 27 novembre 2014 fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement des fédérations sportives nationales ainsi que leur statut-type.
Les candidats à l’élection de la FAF ont donc intérêt à travailler sur ce dossier de contrat-programme pluriannuels et d’un contrat-programme annuel de financement, mais également sur le chapitre des conditions de reconnaissance d’utilité publique et d’intérêt général que la fédération peut faire valoir en accédant aux critères d’éligibilité prévus par la réglementation.
Ce volet est consacré par deux chapitres (5 et 6) dudit décret exécutif et de plusieurs articles (de 42 à 49, notamment) compte-tenu de l’audience du football, de son impact social et culturel, ce qui peut permettre à la fédération de bénéficier d’un apport financier conséquent à consacrer à ces missions spécifiques.
Cette délégation de mission de service public est accordée pour une période de quatre années, soit un mandat olympique, renouvelable par le ministère de la jeunesse et des sports sur rapport d’une commission ad hoc.