Il se murmure entre les murs du siège de la fédération algérienne de football à Dely Ibrahim, qu’il y a une possibilité à ce que la Ligue de football professionnel (LFP) ne soit pas réactivé de sitôt.
Après avoir décidé de reporter le coup d’envoi de la nouvelle saison du championnat de la Ligue 1 professionnelle Mobilis au 21 septembre 2024 au lieu du 15 de ce même mois comme annoncé auparavant, et ce en raison d’un mauvais calcul oubliant le risque d’un second tour de l’élection présidentielle du 7 septembre, la fédération algérienne de football songe à ne pas remettre en selle la Ligue de football professionnel (LFP), structure normalement chargée de la gestion de la compétition de l’élite professionnelle.
Pour rappel, au lendemain de l’élection de Walid Sadi, à la tête de la FAF, l’une des premières mesures prises par le bureau fédéral, c’était de retirer la délégation de gestion du championnat professionnel à la LFP et de procéder au ‘’limogeage’’ de son président, Abdelkrim Medaouar. Ce dernier avait fait l’objet d’une sanction conservatoire, en attendant l’issue de l’audit décidée par le BF au niveau de cette structure.
Après plus de dix mois, aucune suite n’a été donnée à ce dossier par le bureau fédéral. Ni audit, ni résultat d’audit. Bien au contraire, l’assemblée générale de cette structure, tenue en avril dernier, a approuvé le bilan moral et financier de la gestion d’Abdelrkim Medaouar qui a repris du service, il y a quelques semaines, à la tête de son club de toujours, l’ASO Chlef en sa qualité de président du conseil d’administration de la SSPA/ASO Chlef.
Durant toute cette période, Walid Sadi avait chargé son vice-président, Mohamed Amine Mesloug, de gérer les affaires courantes, et bien plus, de la LFP. Ce dernier avait même des ambitions de présider cette structure, mais la rétrogradation de son club, l’ES Ben Aknoun, a changé la donne. Mesloug ne peut plus se présenter pour présider aux destinées de la LFP puisque l’assemblée générale de celle-ci est constituée des représentants des 16 clubs de la Ligue 1.
C’est pourquoi l’idée a germé dans la tête de certains, dont celle du secrétaire général, Nadir Bouzenad, qui aurait suggéré à ce que la LFP demeure telle qu’elle est aujourd’hui, c’est-à-dire sous la coupe de la fédération et avec comme responsable … Mesloug.
Le bureau fédéral, dont le mandat se termine dans quatre mois, soit le 31 décembre de cette année, ne veut pas s’embarrasser ni s’encombrer avec une ligue, à savoir une structure indépendante. Pourtant, la circulaire ministérielle n°02 du 25 mai 2024 est bien claire : toutes les structures sportives, y compris les ligues doivent procéder, entre le 1er septembre et le 31 octobre, à leur renouvellement.
Dans ce cadre, chaque ligue est tenue d’organiser une assemblée générale ordinaire (AGO) pour l’examen du bilan moral et financer du 1er semestre 2024 puis une assemblée générale élective pour élire un nouveau président et son bureau.
Cette démarche ne semble pas emballer le bureau fédéral qui est déjà en transgression de la réglementation en raison des cas de cumul de fonctions d’au moins quatre ou cinq de ses membres, avec le silence complice de la tutelle.
Alors, la fédération ira-t-elle dans cette voie, sachant qu’après le 7 septembre bien des choses risquent de vraiment changer ? Pour l’instant, cela ne reste que des bruits de couloir, mais comme on dit il n’y a jamais de fumée sans feu.