Le plan mis en place par la Fédération algérienne de football, en début de saison, pour absorber la colère des joueurs et des entraîneurs et contenir les dettes des clubs a pratiquement échoué.
Pour preuve, la Fédération algérienne de football vient de désamorcer une ‘’bombe’’ puisque des dizaines de joueurs devaient venir faire un sit-in devant l’entrée du siège de Dely Ibrahim pour revendiquer leur argent et donc leurs impayés auprès des clubs.
Des contentieux qui traînent, malgré les promesses de la FAF de réduire et de contenir ces dettes en mettant en place un protocole entre les joueurs et les clubs, mais qui au final s’est avéré un véritable échec.
On faisait le point à deux journées de la fin du championnat de Ligue 1 Mobilis, où la grogne est montée d’un cran du côté des joueurs dont le contentieux financier n’a toujours pas été réglé avec leurs clubs, malgré toutes les promesses et la décision prise par la Fédération algérienne de football de régler cette problématique en mettant en place une démarche commune.
On se rappelle tous qu’au lendemain de son élection, le président Walid Sadi avait réuni les représentants des entraîneurs et des joueurs créanciers ainsi que les clubs pour parvenir, selon un communiqué publié sur le site officiel de la FAF, à un accord consensuel de règlement à l’amiable de ces créances, et ce sur la base d’un échéancier à négocier entre les parties.
Pour renforcer cette démarche, la FAF, toujours selon le même communiqué, a mis en place un groupe de travail dirigé par le secrétaire général de la fédération et composé des représentants des clubs, joueurs et entraîneurs, puisque même ces derniers sont concernés par cette épineuse problématique qui empoisonne la vie des clubs et empêche leur bon fonctionnement.
A partir de là, chaque club concerné était convié à conclure des accords de conciliation avec ses créanciers, même si certains estimèrent déjà que cette démarche n’allait que reporter l’échéance, au-delà des intentions de vouloir débloquer la situation et permettre au championnat de démarrer, puisque bon nombre de clubs étaient interdits de recruter.
Pour se donner bonne conscience et faire dans le ‘’populisme’’, la fédération a décidé de mettre la main à la poche en accordant des prêts remboursables aux clubs selon le cas, pour le règlement de la première tranche contenue dans la convention.
La FAF a donné jusqu’à la fin de l’actuelle saison (2023/2024) pour le règlement de ce contentieux, faute de quoi, précise le fameux communiqué de la fédération, aucun club qui n’aurait pas réglé ses dettes vis-à-vis des anciens joueurs et entraîneur ne pourra pas bénéficier de nouvelles licences pour la saison 2024/2025.
Aujourd’hui, on y est, et à la fédération on pointe du doigt la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL) qui aurait été incapable de résorber cette problématique. D’ailleurs, son premier responsable, Me Youcef Hamouda est sur le point d’être sacrifié sur l’autel d’une démarche incohérente qui n’a finalement pas donné les résultats escomptés, car elle n’a fait que reporter le problème d’octobre 2023 à juillet 2024.
Les jours de Me Hamouda sont, nous dit-on, comptés et c’est le secrétaire général, Nadir Bouzenad qui aurait pris le dossier en main pour tenter d’y trouver une issue au milieu d’un grand mécontentement de la part de créanciers impatients qui menacent de recourir à la FIFA pour recouvrer leurs dus.
La FAF a tout fait pour contenir la colère des joueurs afin d’éviter des retombées sur le plan médiatique ; situation qui ne l’arrangerait pas à quelques mois de la fin du mandat de l’actuel bureau fédéral qui est déjà en campagne pour aspirer à un prochain mandat.