Exempté en mars, espéré en juin, Riyad Mahrez s’éloigne apparemment des Verts en raison d’une approche loin d’être convaincante de la part de la Fédération algérienne de football.
Depuis la fin de l’aventure de l’équipe nationale, le soir du 23 janvier 2023 à la CAN en Côte d’Ivoire face à la Mauritanie (0 à 1), le capitaine des Verts, Riyad Mahrez ne s’est, jusqu’à ce jour, pas exprimé sur son avenir avec la sélection. Après avoir demandé d’être exempté du stage du mois de mars et du Tournoi Fifa Séries, le sociétaire du club Saoudien d’Al Ahli a laissé planer le doute sur son éventuel retour.
A l’approche de la date FIFA du mois de juin et des deux rencontres des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 face respectivement à la Guinée (le 6/6) à Alger et l’Ouganda (le 10/6) à Kampala, les spéculations ont repris de plus belle au sujet de l’emblématique capitaine des Fennecs. Viendra, viendra pas ? Telle est la question que se posent les fans de la sélection nationale et qui partage les opinions, entre ceux convaincus que Mahrez peut toujours apporter à l’équipe, malgré son passage à vide ces derniers mois et sa CAN ratée à Bouaké, et ceux qui estiment qu’il ferait mieux de prendre plus de recul, ou au cas échéant annoncer sa retraite internationale suite aux événements qui ont suivi l’élimination de l’équipe d’Algérie et le départ dans des conditions inélégantes du coach Djamel Belmadi.
Flairant le coup fourré, Mahrez a préféré prendre ses distances avec la sélection avec laquelle il a vécu le meilleur, mais aussi le moins bon depuis qu’il a endossé la tunique des Verts. Et le pire, outre les échecs aux CANs 2021 et 2023 et l’élimination du Mondial 2022, c’est cette campagne immonde dont il a fait l’objet, allant jusqu’à toucher sa famille, qui l’a contraint à réfléchir par deux fois avant d’accepter de poursuivre son aventure ou pas avec l’équipe nationale.
Dans son entourage, on ne cessait de lui répéter que le nouveau sélectionneur national, Vladimir Petkovic, certainement briefé et se soumettant aux directives de ses employeurs, aurait tendance à opter pour le changement en écartant les anciens cadres, représentés par les Slimani, Feghouli, M’Bolhi et bien sûr Mahrez.
Ce dernier n’a, certes, pas annoncé officiellement sa retraite, ni donné des signes d’un retour imminent, mais il est beaucoup plus dans une configuration à la Zidane lorsqu’il avait décidé de se retirer des Bleus, avant de répondre de nouveau à l’appel du devoir, que dans une posture habituelle du capitaine qui attend sa convocation pour rejoindre instinctivement le Centre technique national de Sidi Moussa.
Dans l’état actuel des choses, rien n’encourage Mahrez à remettre les pieds en sélection, surtout que certains relais médiatiques ont déjà commencé à annoncer son absence et la volonté de Petkovic de se priver définitivement de ses services à l’avenir ; d’autant qu’au dernier stage le staff a jeté son dévolu sur le revenant Yacine Brahimi à qui on a confié les clés du jeu et même le capitanat.
Si du côté d’Oran, où réside l’un de ses proches parents, on évoque la venue de Mahrez en juin à l’issue de la dernière journée du championnat Saoudien avant de rejoindre sa famille au retour de Kampala pour passer des vacances, des voix persistantes estiment que le champion d’Afrique s’en éloigne plutôt.
C’est ce chaud et froid qui semble souffler sur Mahrez et qui ne sera dissipé que lorsque Petkovic annoncera sa liste finale pour le regroupement de juin. Attendons donc pour voir.