Les choses sérieuses ont commencé du côté du Centre technique national (CTN) de Sidi Moussa où la sélection nationale a entamé son stage du mois de mars en prévision des deux matchs contre la Bolivie et l’Afrique du Sud dans le cadre des FIFA Séries.
Zorgane, une venue en catimini
Les Verts ont pris, lundi en fin d’après-midi, leurs quartiers dans leur antre du CTN de Sidi Moussa pour entamer le stage de la fenêtre FIFA de ce mois de mars. Comme à leur habitude, les joueurs convoqués sont venus par petits groupes pour rejoindre leurs chambres et se détendre avant la rupture du jeûne. Curieusement, un joueur qui n’était pas sur la liste des 31 convoqués par Valdimir Petkovic, est apparu soudainement sur l’une des photos publiées par le site de la fédération, il s’agit d’Adem Zorgane, le milieu de terrain du club Belge de Charleroi SC. Sa venue a suscité des interrogations puisque ni le site de la FAF ne l’a annoncé, et encore moins le nouveau coach national lors de sa conférence de presse, animée pourtant la veille.
Qui a décidé de quoi ? Un téléphone a-t-il sonné ? Tout reste possible au début de ce regroupement en particulier. Un autre joueur a été, par contre, contacté, mais qui n’a pu rallier à Alger, c’est Abdelkahar Kadri, le sociétaire de l’autre club Belge du KV Courtrai, mais qui a dû s’excuser pour cause de Covid-19 qui l’a cloué au lit.
Une ‘’nouvelle’’ page s’ouvre pour Brahimi et Benrahma
Durant la soirée de lundi, les joueurs, hormis Houssem Aouar toujours absent, ont été conviés à travailler séparément, avec un groupe sur l’un des terrains du CTN, et un autre en salle de gym avec le préparateur physique, l’italien Paolo Rongoni. Pour la seconde soirée, la séance a été ouverte pour les médias, précédée d’une zone mixte où Yacine Brahimi, la nouvelle figure de proue de l’équipe nationale version Petkovic, le revenant Saïd Benrahma, et les nouveaux Rafik Guitane et Anis Hadj-Moussa étaient en face des micros et caméras. Si les nouveaux ont affiché leur enthousiasme et leur excitation d’être pour la première fois avec les Verts, Brahimi et Benrahma ont eu droit à un traitement un peu spécial de la part des journalistes, notamment sur leur relation avec l’ex-sélectionneur Djamel Belmadi. Il ne fallait pas bien évidemment rater cette occasion de les faire parler, eux qui n’avaient pas hésité d’exprimer leur joie, et surtout d’évoquer une ‘’nouvelle’’ page pour l’équipe nationale. Les deux joueurs ont esquivé les questions, puisque Brahimi s’est contenté de dire qu’il ‘’n’y avait pas de problème’’, sans citer le nom de l’ancien coach, alors que Benrahma a lancé que ‘’ce qui s’est passé, c’est du passé’’, tout en glissant tous les deux de larges sourires qui en disaient long en langage décodé.
Plus qu’un brassard, les clés du jeu
Depuis son arrivée à Alger, la caméra de la FAF n’a cessé de zoomer sur un joueur en particulier : Yacine Brahimi. L’homme sur lequel reposera désormais le projet de Walid Sadi et de son équipe dont les relais avaient annoncé la couleur de son retour depuis quelques mois déjà. Une fois Belmadi parti, la route devenait libre pour le joueur d’Al-Gharafa SC qui n’a pas caché son bonheur de retrouver l’ambiance de l’équipe nationale et bon nombre de ses coéquipiers. Le joueur sait qu’il a une grosse responsabilité sur les épaules, et a vite rappelé l’importance des deux prochains matchs, même s’ils sont amicaux quelque part, qu’il faudra négocier en alliant l’art et le résultat. Avec tous les changements qui vont être éventuellement opérés, Brahimi figure en première ligne. On parle de capitanat, même si Petkovic a précisé que ce n’était qu’un détail qui sera réglé ultérieurement, mais c’est surtout des clés du jeu dont il s’agira plus. Comment Petkovic va-t-il utiliser Brahimi ? Dans quel schéma tactique ? Avec quels joueurs autour de lui ? Jouera-t-on plus dans la possession ou dans la verticalité ? Se sont des questions et d’autres que le staff technique sera appelé à mettre sur la table et peaufiner d’ici vendredi pour la première sortie face à la Bolivie.