L’EN féminine de football est depuis dimanche en stage de préparation à Alger. Le sélectionneur national des féminines a convoqué pour ce regroupement 25 joueuses, toutes issues du championnat local. Point donc de joueuses expatriées généralement invitées à des stages précédant une compétition officielle.
Cette fois, Farid Benstiti a consacré ce rassemblement à une évaluation finale des meilleures joueuses locales avant de lancer la dernière phase de préparation pour le match qualificatif contre le Soudan du Sud comptant pour les qualifications à la CAN 2026, assure la FAF dans son communiqué. Le match aller est prévu le 19 février à Juba alors que le retour est programmé à Blida le 25 février.
Tout semble normal donc dans cette préparation d’un rendez-vous pour lequel le sélectionneur des Vertes a choisi les joueuses qu’il pense le plus à même de répondre aux exigences de la prochaine étape. Sauf que ce choix est remis en cause par l’entraîneuse de la JS Kabylie, Naïma Laouadi. Consultante d’une émission télévisée à la Chaine One TV, l’ancienne internationale ne comprend pas le choix de Farid Benstiti. « Notre équipe fait le trend actuellement. Nous écrasons le championnat avec des scores fleuves et devant des adversaires de bon niveau. Certes, nous évoluons en division 2 mais ce n’est pas une raison, je trouve, pour que nos joueuses ne soient pas convoquées en sélection nationale, de surcroît composée uniquement des locales. », s’écrie Laouadi qui estime qu’il y a anguille sous roche dans cette option de ne pas retenir les joueuses de la seconde division.
» Les clubs qui forment ce championnat dépendent pour la majorité des clubs de l’élite masculine. Il y a le CRB, le MCA et d’autres équipes dont le club a mis le paquet pour ramener les meilleures joueuses. Nous ne disons, nous à la JSK, que nous avons les meilleures mais au moins que cet entraîneur vienne voir ce qu’il se passe ailleurs qu’à Sidi Moussa « , tangue Naïma Laouadi extrêmement remontée contre Farid Benstiti qu’elle accuse d’être guidée par des tiers. « S’ils ont un problème avec Naïma Laouadi qu’ils le disent et je quitterai le milieu du football. Mais, quand-même, les filles ne doivent pas être l’otage de quelqu’un ou de quelque chose de futile. », explique Laouadi qui cite l’exemple de la joueuse Ghada Guennouche, la meilleure buteuse du championnat de division 2 (15) et en coupe d’Algérie (8). Pour conclure avec une interrogation à l’adresse de Farid Benstiti : « Vous pensez trouver mieux en ligue 2 en France où le niveau est encore plus faible que chez nous en première division ? Je vous dis et je répète, si c’était moi le problème je suis prête à quitter le football. Mais,de grâce, ne sacrifiez pas ces filles qui ont du talent et méritent au moins un regard. »
