Emily Maver, 29 ans, originaire de Guadeloupe a traversé plusieurs championnats d’envergures. Après avoir connu une dizaine pays et autant de championnats dans le monde, la joueuse a mis le cap vers le Luxembourg.
En effet, elle a signé pour cette saison à l’Entente «Wormeldange Munsbach Grevenmacher », club de première division.
Qu’est-ce qui t’a motivé de venir au Luxembourg cette saison ?
« C’est l’opportunité pour moi de découvrir un nouveau pays. J’ai aussi eu de bons rapports avec l’administration du club et l’entraîneur qui a joué un rôle déterminant dans ma venue ici.
Le choix de venir au Luxembourg s’est fait de façon naturelle ! « .
Un mot sur le niveau du championnat et ton nouveau club ?
« Le championnat est de bon niveau comme tous ceux des championnats européens. Il y a 4 équipes qui occupent la tête du championnat et les autres équipes se partagent le reste du classement.
J’ai été bien accueillie et intégrée dans mon nouveau club. J’apprécie également l’implication et la politique du club dans le développement du foot féminin en général et singulièrement au Luxembourg ».
Tu as déjà participé à beaucoup de championnats de pays en Europe, car selon ton parcours tout a vraiment commencé pour toi en république tchèque en D1.
Aurais-tu pensé en découvrir autant en quelques années ?
« Les dernières années sont passées si vite que je n’aurai jamais pensé en faire autant depuis 2012.
C’est l’année où j’ai quitté mon île natale de Guadeloupe pour partir en sports-études et jusqu’à aujourd’hui.
A partir de 2017, j’ai pu évoluer à des niveaux nationaux et internationaux commencé en Europe, où le niveau est très élevé.
Le foot est ma passion et m’a permis de voyager, de découvrir mon potentielle en tant que joueuse, découvrir les gens et les pays d’adoptions. J’ai d’ailleurs une famille d’adoption dans presque tous les pays qui m’ont accueilli : en Italie, Espagne, en Irlande, en Suisse, à Los Angeles, à Montréal, à Portland (pour les pays hors Europe), que ce soit en championnat ou à l’occasion d’essais ».
Que retiens-tu de toutes ses expériences et y a-t-il d’autres pays que tu souhaiterais découvrir par le biais du football ?
« Je retiens de grandes découvertes culturelles, culinaires, sportives et aussi humaines par l’accueil reçu.
J’ai encore envie de découvrir des pays et des championnats en tant que joueuse, mais aussi en tant qu’encadrante dans un avenir certain ».
As-tu un regret de n’avoir pas pu aller plus haut dans le championnat de France féminin ?
« Il y a quelques années, j’aurais eu des regrets de ne pas avoir au moins jouer en D2 française. Maintenant, après avoir regardé tout ce que J’ai fait, je n’ai plus vraiment ce regret. Par exemple, j’ai joué à Chypre et avant, je ne savais même pas placer ce pays sur la carte.
Tu es originaire de Guadeloupe, comment se développe le football féminin sur l’île ?
« Je suis en général assez critique sur le football féminin en Guadeloupe depuis le Covid. En effet, j’ai pu jouer dans le championnat. Je trouve que ce championnat était plus fort, il y a dix ans. Beaucoup de joueuses dans l’Île possède un très bon niveau et méritaient une meilleure exposition et de meilleurs infrastructures. Pour moi, on a régressé au lieu de progresser. Cependant, la formation auprès des jeunes a progressé car cela leur permet de s’exporter. Au niveau des sélections guadeloupéennes, j’aimerais que l’on fasse des compétitions dans la Caraïbes ».