Avec la fin de la campagne des éliminatoires de la CAN TotalEnergies – Maroc 2025, dressons un bilan sommaire sur la sélection nationale qui a survolé le groupe E sans encombre.
Le rideau est tombé ce mardi 19 novembre 2024 sur les éliminatoires de la CAN TotalEnergies – Maroc 2025 puisque toutes les sélections qualifiées sont connues, mais avec quelques surprises comme l’élimination d’une grosse cylindrée, le Ghana, en déclin depuis quelques années et classé dernier de son groupe F avec trois points seulement, et la Guinée qui a été supplantée par la RD Congo et la Tanzanie.
Des nations qui étaient présentes lors de la dernière édition en Côte d’Ivoire, ne seront pas au rendez-vous du Maroc l’année prochaine, telles que la Mauritanie, qui avait créé la sensation en éliminant l’Algérie (1 à 0), le Cap Vert, la Guinée-Bissau et la Namibie.
Par contre, le champion d’Afrique en titre, la Côte d’Ivoire est passée seconde de son groupe derrière la Zambie, qui marque son grand retour, et la Tunisie, loin d’être convaincante, qui a laissé filer les Comores passer devant et qui reviennent après leur première participation au Cameroun en 2021.
Intéressons-nous maintenant aux leaders des douze groupes pour avoir une première cartographie des forces qui seront en présence lors de la 35ème édition du plus grand rendez-vous continental.
Par rapport au nombre de points obtenus, les Verts de Vladimir Petkovic n’ont pas fait mieux que lors de la campagne de 2023 en récoltant 16 points sur les 18 possibles, occupant ainsi la seconde place en compagnie du Sénégal, derrière le Maroc qui a fait le plein. Suivent l’Egypte, l’Angola, le Mali, le Cameroun et l’Afrique du Sud avec 14 points alors que le Nigéria ferme la marche avec 11 points.
Classement au nombre de points
Sur le plan offensif, les Verts possèdent la deuxième attaque ex-aequo avec l’Afrique du Sud avec 16 buts, loin derrière le Maroc dont la ligne d’attaque a secoué les filets à 26 reprises, dont un (7 à 0) face au Lesotho, soit le plus lourd score de cette campagne qualificative.
Les algériens et les sud-africains devancent l’Egypte avec 12 points et le duo Mali – Sénégal avec 10 buts chacun, alors qu’elles sont quatre nations, les Comores, l’Angola, la Zambie et la RD Congo qui ont marqué le moins (7 buts chacune).
Classement des meilleures attaques
Sur le plan défensif, et pour avoir encaissé deux buts, les Verts occupent la 3ème place conjointement avec l’Egypte, l’Angola, le Maroc, l’Angola et le Cameroun, derrière les deux équipes les plus solides, que sont le Mali et le Sénégal qui n’ont dû céder qu’une seule fois. Quant à la plus mauvaise défense parmi les leaders des qualifs, c’est celle des Bafana Bafana qui a pris 5 buts.
Meilleures défenses
Quant à la différence de buts, les Lions de l’Atlas dominent logiquement le classement avec (+24) devant les Fennecs (+14), l’Afrique du Sud (+11) et l’Egypte (+10). Par ailleurs, les deux équipes qui ont le rapport buts marqués / buts encaissés le plus réduit, ce sont les Comores et la Zambie (+3).
Classement des différences de buts
S’agissant de l’équipe nationale, sur les 37 joueurs utilisés par Vladimir Petkovic, depuis sa prise de fonction en mars 2024, six n’ont pas pris part aux éliminatoires de la CAN 2025. Il s’agit du gardien Moustapha Zeghba, des défenseurs Kevin Guitoun et Zindeddine Belaïd, le milieu défensif Nabil Bentale, le milieu offensif Yacine Brahimi et l’attaquant Moncef Bakrar.
Pour rester avec les 37 joueurs sollicités, aucun d’autre eux n’a pris part aux dix matchs disputés depuis l’arrivée du technicien Suisse ; mais ils sont tout de même cinq à avoir évoluer durant 9 rencontres, à savoir Aïssa Mandi, absent lors du match amical contre l’Afrique du Sud, Ramiz Zerrouki, qui a fait l’impasse sur le dernier match face au Libéria pour cause de carton, Yacine Benzia (Togo à l’aller), Saïd Benrahma (la Bolivie en amical) et Baghdad Bounedjah (la Guinée Equatoriale à Malabo).
Dans un deuxième pallier, ils sont trois éléments qui ont été aligné à 8 reprises, que sont Mohamed Amine Tougaï, le meilleur buteur des éliminatoires de la CAN avec quatre banderilles Amin Gouiri et son compère de l’attaque Mohamed El-Amine Amoura. Suivent les deux défenseurs Rayan Aït Nouri et Rami Bensebaïni avec sept matchs disputés en entier ou en partie.
Depuis le début de la campagne qualificative, en septembre face à la Guinée Equatoriale au stade Miloud Hadefi d’Oran, jusqu’au dernier match contre le Libéria au stade Hocine Aït Ahmed de Tizi-Ouzou, six joueurs s’avèrent parmi les plus ‘’fidèles’’ des lieutenants de Petkovic, à savoir l’axe central composé de Mandi, Tougaï et Bensebaïni, du milieu récupérateur Zerrouki et des deux attaquants Gouiri et Benrahma.
En temps de jeu, la palme revient au second capitaine d’équipe Aïssa Mandi qui a aligné sa 103ème cape avec les Verts lors du match contre le Libéria en étant le seul à dépasser la barre des 800 minutes de jeu (889’). Lui qui, souvent, était la proie de critiques de certains cercles médiatiques. Tout comme Zerrouki, troisième avec (749’), derrière Tougaï (773’), et devant les Aït Nouri (692’), Bensebaïni (560’), Benrahma (560’) et Bounedjah (501’).
Pour le reste de l’effectif, il est réparti en trois autres lots : ceux qui ont disputé entre 250 et 500 minutes, au nombre de 10 joueurs, entre 100 et 250 minutes soit 9 joueurs et enfin ceux qui ont moins de 100 minutes de jeu dans les pieds,11 éléments.
Le constat qui se dégage, notamment sur cette campagne des éliminatoires de la CAN 2025, c’est que Vladimir Petkovic s’est appuyé sur essentiellement les cadres habituels de l’équipe, hérités bien évidemment de l’ex-coach national Djamel Belmadi, auxquels sont venus s’intégrer quelques nouveaux comme le gardien Alexis Guendouz titularisé à trois reprises (Togo en aller et retour et Libéria au retour), Ahmed Kendouci à trois reprises également (Libéria aller et retour et Guinée Equatoriale au retour), mais c’est surtout Mohamed Farsi qui a fait 4 apparitions (Libéria et Togo à l’aller, la Guinée Equatoriale et le Libéria au retour).
Le reste n’a eu droit qu’à quelques minutes en une seule apparition, à l’image d’Anis Hadj Moussa (3 minutes), Amin Chiakha (5’), Saâdi Radouani (26’), Amir Sayoud (10’), Ibrahim Maza (6’) et Naouefel Khacef (14’).
Pour certains, comme les jeunes Maza et Chiakha, c’était beaucoup plus pour acter leur changement de nationalité sportive, pour d’autres tels que Sayoud, Khacef et Radouani, il s’agissait beaucoup plus d’une revue d’effectif, surtout pour certains éléments réclamés avec insistance.
On terminera pour dire que lors du dernier match contre le Libéria, seuls le portier Guendouz et le milieu Kendouci faisaient figure de ‘’nouveaux’’, alors que les neuf joueurs de champ faisaient partie de ‘’l’ancienne’’ équipe, dont cinq champions d’Afrique de 2019 : le capitaine Ryad Mahrez, les défenseurs Youcef Atal, Rami Bensebaïni et Aïssa Mandi et l’attaquant Baghdad Bounedjah.
Toutes ces étoiles se sont alignées pour le grand bonheur des Verts et d’un Vladimir Petkovic qui avance intelligemment, en s’appuyant sur les acquis et en apportant des touches au fur-et-à-mesure. Pourvu que ça dure.
