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DTN/FAF – Algérie : Jeunes catégories, féminines, foot scolaire, … une ‘’politique’’ à revoir

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La sévère déconvenue qu’a connue la sélection féminine des U17 face à son homologue marocaine, lors de la manche-aller de l’avant-dernier tour des éliminatoires du Mondial 2025, met de nouveau à nue la ‘’politique’’ de la fédération.

A moins d’un miracle, la sélection nationale féminine des U17 est très mal partie pour décrocher son ticket qualificatif pour le Mondial de cette catégorie qui aura lieu en 2025 au Maroc. Et pour cause, la sévère défaite que lui a infligé la sélection Marocaine (0 à 4) lors du match-aller vendredi à Berkane sera difficile à remonter. La différence de niveau était criarde et ceux qui suivent de tout près l’évolution de ces catégories chez les féminines savent bien que les voisins de l’ouest ont pris une certaine avance qu’il faudra combler avec le temps, mais surtout à travers un véritable plan de développement et une réelle politique basée sur la formation et la prise en charge des jeunes footballeuses en Algérie, ainsi qu’un apport qualitatif de l’extérieur.

Cette stratégie ou cette politique existent-elles vraiment quad on connait non seulement l’instabilité chronique que vit la fédération depuis des années, mais surtout la direction technique nationale (DTN) et cette démarche destructrice qui consiste à tout raser et reprendre à zéro à chacun des passages d’une équipe fédérale.

Les dirigeants du football n’ont toujours pas compris qu’il n’y a pas pire pour détruire le peu de travail et d’efforts qui se font à la base que celui de changer à tout-bras les directeurs techniques nationaux, les sélectionneurs nationaux des jeunes catégories et la méthode de travail, si vraiment méthode il y a.

Le mode opératoire est pratiquement le même : on ne monte et on ne prépare une sélection en jeunes catégories, filles et garçons, qu’à l’approche d’échéances pour juste être au rendez-vous et éviter d’éventuelles sanctions.

Quant au semblant d’intérêt accordé aux féminines, il est loin de résulter de convictions profondes, de certitudes et d’un véritable projet porteur, mais plutôt d’un intéressement pour les financements accordés par la FIFA dans le cadre du programme Forward.

La mise à l’écart d’une compétence comme Farid Benstiti, l’actuel sélectionneur national des A, pour chapeauter un sérieux programme sur les moyen et long termes dans le football féminin est un indicateur qui ne trompe pas sur l’incapacité des dirigeants de la fédération et du premier responsable de la DTN de prendre de la hauteur en préservant avant tout les intérêts du football national, les acquis et les compétences qui ont capitalisé durant plusieurs années.

Quand on sait que cette année 2024 connaîtra le déroulement de tournois qualificatifs pour le Mondial (féminine U17) et pour la CAN (U17 et U20 chez les garçons) en Tunisie et au Maroc, et les qualifications pour le foot scolaire en Egypte, la tâche s’annonce ardue pour nos jeunes sélections.

Un football scolaire où l’Algérie sera absente dans quelques jours (du 21 au 24 mai) lors des phases finales du Championnat d’Afrique qui auront lieu à Zanzibar. Une compétition initiée par le président de la CAF, Patrice Motsepe, qui a vu une augmentation de 40% de la participation, avec 804 480 jeunes garçons et filles issus de 28 862 écoles et venant de 44 pays, sauf … l’Algérie qui n’a participé qu’une seule fois. C’était la première et dernière en 2023 sous la direction de Mustapha Biskri après avoir été initiée par Ameur Chafik, deux DTN débarqués en victimes collatérales du changement à la tête de la FAF.

Quant à l’actuelle DTN, elle en a fait l’impasse, comme elle l’a fait pour la participation des sélections de jeunes à des tournois réputées de peur de déconvenues qui remettraient en cause son premier responsable et les dirigeants de la fédération. D’ailleurs, cette dernière est souvent chiche pour prendre en charge les jeunes catégories en dehors des engagements officiels, voir quelques stages obligatoires.

On est donc bien loin d’un réel investissement, conséquent et réfléchi ayant pour objectifs de permettre aux jeunes talents issus d’un minutieux travail de détection de se frotter aux meilleurs, de progresser et de s’aguerrir sans chercher forcément les résultats à tous les coups.

Malheureusement, cette démarche adoptée depuis des lustres par la fédération et qui n’a rien à voir avec une quelconque politique ou stratégie, a montré ses limites. Et les déconvenues des jeunes catégories ainsi que leur historique de participation aux joutes continentales et mondiales sont bien là pour l’attester.

Africa Foot United reviendra sur ce sujet avec les chiffres et les statistiques pour expliquer davantage cet état de fait et apporter modestement un éclairage sur le football des jeunes (filles et garçons) en Algérie.

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