A côté des hôtels, plusieurs supporters ont opté pour des logements dans des villages des fans afin de rester dans une ambiance totalement sportive à Doha.
Il est 14H30 heure locale, lorsque le reporter de africafootubited.com prend le métro pour la destination appelée Free Zone. Il nous aura fallu moins d’un quart d’heure pour y arriver, quittant notre lieu d’habitation à Umm Ghuwailina. Une fois surplace, nous sommes frappés par un nombre impressionnant de personnes massées devant des guichets et tenant des valises. Ces supporters de différentes nationalités font tous la queue dans l’espoir d’acquérir un logement dans ce village des fans. « Il fallait d’abord souscrire pour une chambre sur internet, avant de venir confirmer ici. C’est la procédure », nous renseigne un officiel surplace. Il faut patienter entre 20 à 30 minutes pour être servi. Et une fois devant le guichet, il faudra que votre réservation soit confirmée pour recevoir les clefs d’un logement. « Je suis là pour checker, j’espère que j’avais bien réussi ma réservation. Je veux bien avoir une chambre dans ce village des supporters », confie Ramounata, un supporter des Lions de l’Atlas qui a fait le déplacement depuis Casablanca pour Doha.
Des choix aux raisons multiples
Ces nombreux fans de foot ont préféré ce site à Cabins Free Zone pour plusieurs raisons. Pour certains, sa proximité avec le stade et une station de métro. « C’est près de la Corniche, du métro et du stade qui va abriter le match Maroc contre Belgique », fait remarquer Ramounata qui sollicite un logement pour trois à quatre jours. D’autres louent le côté festif de ce genre de campement que n’offrent nécessairement pas les hôtels à Doha. « C’était une belle idée de faire ces logements pour tous les fans. Il y a une sorte de proximité avec nos supporters. C’est également bien d’être avec d’autres supporters, c’est la fête. Il y a une bonne ambiance. On ne rentre dans nos chambres juste pour dormir », avoue un français venu de Paris. Tous ces supporters rencontrés sur le site sont unanimes qu’il fait bon vivre à cet endroit. A côté des logements en containers alignés à perte de vue sur plusieurs hectares, un grand espace a été aménagé avec écran géant pour permettre aux locataires des chambres de regarder les rencontres surplace, lorsqu’ils ne trouvent le besoin d’aller au stade. A notre arrivée, il était plus d’une centaine de personnes assises en face de l’écran et la majorité soutenait l’Arabie Saoudite qui affrontait la Pologne. Des espaces de jeu sont aussi disponibles pour des parties entre supporters.
Des prix diversement appréciés sur le site
Au niveau des logements, il faut débourser au minimum 200 euros pour une nuitée. Un prix qui parait plus abordable par rapport aux hôtels. Les chambres à Free Zone comportent généralement deux lits à coucher, une salle de bain. Le strict nécessaire pour un supporter. « Ce n’est pas un hôtel 5 étoiles. C’est pour dormir. Il s’agit d’une coupe du monde, on ne s’attendait pas à des prix trop bas. Je pense que ce n’est pas trop cher. On ne pouvait pas trouver mieux aux alentours », affirme Moses Mbih, un Camerounais originaire du Sud-ouest qui vit aux Etats-Unis. Si le prix des logements semble convenir aux espérances des supporters, la restauration, quant à elle, paraît hors de portée. « Manger est plus cher ici que ce qu’on peut trouver en ville. On ne se fait pas souvent les repas ici. On peut aller manger au stade », confie Alexis Perot, un jeune Bordelais supporter des Bleus. Le football se vit à Free Zone, les supporters sont généralement drapés aux couleurs de leur sélection nationale. Par ce style de logement, le Qatar contribue à rapprocher les supporters autour de leur passion.