Entraîneur de football de nationalité marocaine, Hamid Brimil a été remporté l’ année dernière, la Coupe de la Confédération de la CAF, en tant qu’adjoint de Florent Ebengue à la tête de la Renaissance Sportive de Berkane. Cette saison, il a suivi l’entraîneur congolais à Al Hilal Sport club du Soudan. Rencontré à Doha par Africafootunited.com, l’ancien milieu de terrain analyse la prestation des nations africaines lors de première journée de la Coupe du monde Qatar 2022.
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je suis Hamid Brimil, je suis l’entraîneur adjoint de Florent Ibenge à Al Hilal au Soudan. Avant ça, on était à Berkane, on a fait une petite belle saison, on a gagné la Coupe d’Afrique de la Confédération et la Coupe du trône. Et là, on continue l’aventure à Al Hilal Sport club au Soudan.
Nous sommes rendus à la fin de la première journée de la phase de groupes de la Coupe du monde. Mais les nations africaines n’ont pas vraiment assuré. Qu’ est ce qui peut expliquer leurs performances mitigées ?
C’est vrai qu’on a placé pas mal d’espoir dans nos nations africaines parce qu’il y a du talent. C’est vrai que le premier tour n’a pas été à la hauteur de nos attentes. Le Ghana a fait une belle préstation mais a quand même perdu, le Cameroun, pareil. C’est vrai qu’on reste un peu sur notre faim et on aurait aimé que ce premier tour puisse être un prémice pour aller plus loin dans la compétition. Mais les espoirs restent permis parce qu’il y a encore deux matches, il y a encore six points à prendre et on espère que les nations africaines vont faire honneur à leur potentiels, à leurs qualités.
Quelles sont les équipes africaines à l’heure actuelle sur lesquelles on peut davantage miser ?
Le Sénégal, malgré leur premier match, j’espère qu’ils ont encore un réel espoir de se qualifier. Après, c’est vrai que le deuxième match va être un peu décisif pour le Maroc, pour le Cameroun, pour la Tunisie parce qu’ils ont fait nul au premier match… Je pense que, de façon générale, les équipes africaines ont encore une chance. Ça va être des finales avant l’heure pour ces équipes là même si j’aime pas trop ce terme, ça veut dire que c’est des derniers matchs mais on espère qu’ils vont vraiment prendre des points lors de leur deuxième confrontation.
Qu’est ce qu’il manque à ces équipes africaines ? Quel est ce plafond de verre qu’il leur faut atteindre pour aller chercher des victoires ?
Ce qu’il leur manque, on peut voir par exemple pour le Sénégal, l’espoir qui était placé en Sadio Mané pour ramener un plus parce que quand même, c’est du très haut niveau. Après, les autres équipes sont beaucoup plus homogènes et on n’a pas vraiment quelqu’un qui porte l’équipe. Ce qu’il faut, c’est un grain de folie, il’faut un peu plus de réussite aussi, c’est ça les compétitions et c’est ça la Coupe du monde. On rencontre les meilleures équipes du monde, il y a très peu d’espace pour s’exprimer, les équipes sont très bien en place physiquement, athlétiquement. On est dans ce qu’il y a de mieux, c’est vraiment une élite, ça se joue à des détails quoi ! Ce n’est pas toujours facile, les autres équipes aussi sont très expérimentées, étudiant leurs adversaires de façon de façon très pointue… Après, il y a des choix qui sont faits, qui n’apportent pas vraiment le plus qu’on attend et peut-être des erreurs aussi. Mais le football c’est aussi un sport d’erreur, il faut faire des erreurs mais, il faut toujours en faire le moins possible par rapport à l’adversaire.
Est-ce que la période de préparation très courte cette fois-ci n’a pas pesé contre les africains ?
La préparation, c’est vrai qu’elle est courte un peu pour tout le monde. J’ai écouté Didier Deschamps de l’équipe de France dire qu’on a eu une préparation un peu particulière parce qu’elle est plus courte que d’habitude. C’est pour ça que les acquis des équipes nationales avant comptent. Et quand il y a un continuité dans le travail, ça aide souvent. Chez-nous les africains, c’est beaucoup de changements, il n’y a pas vraiment une continuité et ça, ça se prépare à l’avance parce que dans les championnats européens, les joueurs vivent dans des compétitions de très haut niveau toute l’année en fait. Du coup, tactiquement, ils sont très au point et quand ils les mettent ensemble, s’il y a un vécu comme par exemple avec la Croatie, ça marche plus. C’est pratiquement la même génération, ils ont renouvelé par petite dose trois ou quatre joueurs, ce qui fait que cela donne toujours quelque chose de cohérent.