Coupe du Monde des Clubs 2025 : Cinq ans. Cinq longues années que le PSG traîne ce souvenir comme un poids sur les épaules. Le 23 août 2020, dans un Estádio da Luz vidé de ses supporters, Paris tombait en finale de la Ligue des champions face au Bayern Munich (1-0). Un but, inscrit par Kingsley Coman, un pur produit du centre de formation parisien, avait suffi à priver le club francilien d’un titre européen. Un coup de poignard signé d’un ancien de la maison.
Ce samedi à Atlanta, dans le cadre des quarts de finale de la Coupe du monde des clubs, le PSG retrouve les Bavarois. Un choc au parfum de revanche, dans une compétition mondiale où les champions nationaux s’affrontent pour la suprématie planétaire. Ce n’est pas Lisbonne, ce n’est pas la Ligue des champions, mais dans les têtes parisiennes, c’est bien plus que ça.
Mbappé est parti, mais la mémoire reste
Kylian Mbappé, l’un des visages de cette finale perdue, porte aujourd’hui les couleurs du Real Madrid. Mais pour ceux qui sont restés , le capitaine Marquinhos, seul rescapé en compagnie de Kimpembe, blessé depuis des mois et donc indisponible pour cette rencontre, ce match est une cicatrice encore vive. Et pour les nouveaux venus, c’est l’occasion de rendre hommage à l’histoire récente du club.
Luis Enrique, bâtisseur d’un collectif exigeant et fluide, sait ce que représente un tel match dans la tête de ses joueurs. Il a d’ailleurs évoqué devant la presse la notion de «mémoire émotionnelle», celle qui pousse un groupe à se transcender, à donner plus pour réparer les douleurs du passé.
Le fantôme Coman plane toujours
Ironie de l’histoire, Kingsley Coman est toujours là. Moins tranchant que lors de ses plus belles années, souvent freiné par les blessures, mais toujours capable d’un éclair. Le genre de joueur que Paris surveillera de très près. Car personne, au sein du club, n’a oublié son coup de tête fatal.
Le Bayern, fidèle à son ADN, arrive sûr de sa force. Rigoureux, dense au milieu, chirurgical devant. Mais Paris a changé. Le PSG version 2025 est champion d’Europe . Il a gagné en maturité, en équilibre. Et surtout, il porte une revanche dans le cœur.
