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Coupe du Monde des Clubs 2025 : Auckland City, une équipe d’amateurs

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Coupe du Monde des Clubs : Une équipe va se faire découvrir ce dimanche dans l’après-midi. Auckland City FC, représentant de l’Océanie, entre en lice face au géant du Bayern Munich avec un profil atypique. Le club présente un effectif d’amateurs Néo-Zélandais, composée d’hommes ordinaires, animés par une passion extraordinaire.

Ils ne vivent pas du football, mais ils vivent pour lui. Des métiers le jour, des crampons le soir. C’est la caractéristique de ces amateurs qui viennent aux États-Unis. Mais la délégation d’Auckland City n’est pas arrivée au complet. En effet, plusieurs joueurs ont dû renoncer au voyage, incapables de s’absenter de leur emploi. Parmi ceux présents, on compte un manager régional, un enseignant, un coiffeur, un agent immobilier… Tous exercent un métier en dehors des terrains. Le football est un hobby exigeant, qu’ils pratiquent après le travail. Le buteur du club, Angus Kilkolly, résume bien cette double vie. « Je gère une équipe commerciale le jour, je m’entraîne le soir, je rentre chez moi à 21h. Et le lendemain, on recommence », confie-t-il.

Un club de quartier face à l’élite mondiale

À l’opposé du professionnalisme de leurs adversaires, les joueurs d’Auckland City vivent leur passion dans des conditions modestes. Leur stade, Kiwitea Street, peut accueillir 5 000 spectateurs, loin des 25 000 places et des sponsors prestigieux de leur voisin Auckland FC ou des infrastructures du Bayern. Pour financer le voyage aux États-Unis, le club a déboursé une somme équivalente à deux fois son budget annuel.

Mais l’équipe n’est pas là pour faire de la figuration. Dix fois championne nationale, treize fois lauréate de la Ligue des champions de l’OFC, Auckland City est un géant local. En 2014, le club avait décroché une médaille de bronze au Mondial des clubs en battant Cruz Azul, un club mexicain professionnel.

Une mission au-delà du terrain

Pour Kilkolly et ses coéquipiers, cette compétition est aussi une vitrine pour les jeunes de Nouvelle-Zélande. « On veut montrer que c’est possible, qu’on peut partir d’un quartier d’Auckland et affronter les meilleurs », explique-t-il. Beaucoup de joueurs encadrent aussi des enfants dans les écoles locales, notamment dans le quartier populaire de Mount Roskill, où le club veut construire un terrain synthétique pour permettre aux enfants de jouer toute l’année.

Le milieu de terrain Michael Den Heijer, lui aussi âgé de 29 ans, illustre la ténacité de ce groupe. Après un parcours difficile en Europe, entre promesses non tenues et galères financières, il est revenu au pays. Aujourd’hui, il coordonne un programme éducatif pour jeunes en difficulté, tout en poursuivant sa carrière de footballeur amateur. « Ce tournoi, c’est une récompense après toutes les épreuves », déclare-t-il.

Un message d’espoir et d’universalité

À l’heure d’affronter le Bayern Munich, les joueurs d’Auckland City savent que l’écart est immense. Mais leur présence suffit déjà à inspirer. Leur parcours est un rappel que le football n’est pas que paillettes, transferts et salaires à sept chiffres. Il est aussi fait de sueur après les heures de bureau, de rêves portés à bout de bras, et de combats quotidiens menés loin des projecteurs.

Auckland City FC, c’est le football dans sa forme la plus pure, celle des passionnés qui n’ont peut-être pas les moyens, mais qui ont la foi. Et parfois, c’est suffisant pour écrire une belle histoire.

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