L’affaire du maillot controversé du club Marocain de la RS Berkane, bloqué à son arrivée à l’aéroport d’Alger, est en train de prendre des proportions qui auraient pu être évitées si on avait fait valoir le sportif sur le politique.
Au moment où se tient la réunion technique d’avant-match entre l’USM Alger et la RS Berkane dans le cadre du match-aller de la Coupe de Confédération au siège de la Fédération algérienne de football, où les débats sont très tendus autour du maillot controversé du club Marocain, la direction de l’Entente de Sétif s’est fondue d’un communiqué pour apporter son soutien à l’USM Alger, et dénoncer justement cette provocation, une de plus, de la partie marocaine.
En effet, afficher la carte du Maroc en incluant le territoire de la République sahraouie occupée n’est plus ni moins qu’une provocation à la face des algériens, dont le club Chérifien aurait pu faire l’impasse pour éviter de chauffer les esprits à la veille d’une telle affiche qui se déroulera finalement sur un simple rectangle vert et rester dans son cadre sportif.
Du côté algérien, on ne voit cette affaire comme anodine dans un contexte déjà tendu entre les deux pays voisins du Maghreb. A Alger, on considère que tout est prétexte pour tenter de véhiculer des messages politiques et de planter la bannière du territoire Marocain en terre algérienne. L’impact médiatique visé par une telle démarche est loin d’être fortuit, d’où l’escalade dont les retombées peuvent impacter la double confrontation entre l’USMA et la RS Berkane.
Appelé à défendre sa couronne, le club algérois ne doit pas perdre sa concentration et de sa mire l’objectif de la conserver en se déployant sur le terrain de la compétition, et ne pas se laisser entraîner sur le terrain miné sur lequel on voudrait l’attirer.
