L’affaire du maillot de la RS Berkane ne semble pas être classée, comme l’a affirmé tout récemment le président de l’ACNOA, Mustapha Berraf, relayé par quelques sous-traitants médiatiques de la fédération algérienne de football.
Et pour cause, la Confédération africaine de football (CAF) aurait homologué de nouveau le fameux maillot de la Renaissance sportive de Berkane en prévision de l’édition 2024/2025 de la Coupe de la Confédération.
Au même moment, le président de l’Association des comités nationaux olympiques africains (ACNOA), l’algérien Mustapha Berraf, a fait une sortie médiatique lors des derniers Jeux Olympiques de Paris 2024 pour annoncer que ‘’le dossier du maillot était clos’’. Où ? Comment ? Pourquoi ? Le membre également du CIO, n’a donné aucune autre indication si ce n’est de brouiller les pistes et botter en touche une affaire devenue trop encombrante.
Des relais médiatiques ont repris l’information, non pas pour éclairer l’opinion sportive, mais pour tenter à leur tour de noyer davantage le poisson dans l’eau, faisant même une fausse lecture de la réglementation de la CAF qui n’indique aucunement que les signes politiques sont frappés d’interdiction sur les maillots des clubs lors des compétitions interclubs (voir ci-contre).
Après avoir fait tout un tapage autour de cette affaire de maillot, en avançant des tas de mensonges et d’inepties, tels qu’un dénouement heureux pour l’USM Alger, que le match sera rejoué contre la RS Berkane, que le TAS de Lausanne rendra son verdict au plus tard en juin dernier ou que le club Usmiste ira en finale, les sous-traitants de presse se sont soudainement tous terrés, mis à part un ou deux qui tentent encore de gesticuler.
Selon nos sources, la CAF aurait officiellement homologué le maillot de la RS Berkane avec la carte du Maroc objet de discorde car elle inclut le territoire de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), ce qui (re)pose de nouveau la problématique au cas où ce club croiserait le représentant algérien, en l’occurrence le CS Constantine.
L’enjeu dépassant ainsi le cadre purement sportif, le Club constantinois rééditera fort probablement la position qu’a eue l’USM Alger et entraînera son élimination de la compétition, surtout si le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne ne se prononce pas d’ici-là.
Le seul salut donc pour le football algérien dans cette guerre politique et diplomatique, serait une décision en sa faveur de la part du TAS conformément aux règlements de la FIFA qui, eux, interdisent tout signe ostentatoire politique, religieux et publicitaire sur les tenues de jeu.
La CAF, pour sa part, ne semble pas vouloir déroger à ses règles et risque de rééditer ce qui s’est passé durant de la double confrontation entre l’USM Alger et la RS Berkane lors de l’édition précédente, ouvrant la voie à d’autres formes de réactions politiques à travers le football et une exacerbation des relations entre les deux pays.
Là aussi, la décision du TAS de Lausanne fera infléchir la position de la CAF et fera ainsi disparaitre cette carte controversée du maillot du club marocain.
