Quand le premier, jeune international, honorait sa troisième cape, la première en match officiel, le second se pliait à la règle de la concurrence pour laisser place à son second.
Ce jour mémorable, Riyad Boudebouz et Fouzi Chaouchi l’ont vécu une soirée du 18 juin 2010 à Cape Town, en Afrique du Sud lors de la deuxième sortie des Verts en coupe du monde face à l’Angleterre.
Un jour pas comme les autres. Boudebouz qui a choisi deux mois plus tôt d’abandonner le maillot des Bleus prenait part à ses premières 75 minutes sous la tunique de la sélection du pays de ses parents. À l’opposé, Chaouchi, héros parmi les héros à Oum Dorman est déclassé ce jour-là à cause de sa mauvaise prestation devant la Slovénie et quelques grabuges dans le vestiaire avant le rendez-vous contre les anglais.
Un souvenir qui a certainement ressurgi ce soir à Tizi Ouzou à l’occasion d’un match de coupe entre la JS Kabylie de Riyad Boudebouz et Fouzi Chaouchi qui, à 40 ans, défend la cage de l’USM Harrach. Et quelles retrouvailles ? Le club banlieusard menait à la marque grâce à un penalty transformé par Ogbi, vieux parmi la garde Harrachie, et Farid Zimiti, intérimaire du démissionnaire Abdelhak Benchikha, décidait d’incorporer Boudebouz dès la reprise. Le destin n’était pas encore totalement livré si les deux hommes ne se croisaient pas sur un fait du jeu. Cela arrivera quand l’arbitre Ibrir accorde sur instruction de son assistant un penalty à la JSK. Et qui pour exécuter une telle sentence dans le camp des Canaris si ce n’est le spécialiste maison, Riyad Boudebouz. Un face à face chimérique qui renvoyait tout le monde à la vieille nostalgie. Le jeune Boudebouz, qui se rapproche de ses 35 ans, se devait d’être plus précis, chirurgical, pour mettre à genoux un gardien qui, cette saison, affiche des statistiques incroyables. Le premier but encaissé par le natif de Bordj Menaiel, a lieu à Jijel le 26 octobre lors de la septième journée du championnat de la ligue 2. Un duel épique que Chaouchi a fini par remporter en repoussant la frappe du numéro 10 de l’équipe kabyle. L’USM Harrach qui est allé chercher Chaouchi de l’ennui aura fait une meilleure pioche que la JS Kabylie dont le recrutement de Boudebouz, et d’autres recrues estivales, a coûté cher et n’a finalement été qu’un pathétique gâchis.
