La troisième journée du groupe A de la Coupe Arabe 2025 a accouché d’un non-match. Syrie et Palestine se sont quittées sur un triste 0–0, au terme d’une rencontre d’une pauvreté alarmante : pas une seule occasion franche, un rythme inexistant et deux équipes qui, dès les premières minutes, ont donné l’impression de refuser de jouer.
Pendant 90 minutes, le ballon a circulé sans ambition, sans prise de risque, sans la moindre volonté d’accélérer. Une gestion minimaliste qui tombait à point : le nul qualifiait les deux sélections, inutile donc d’ouvrir le jeu ou de tenter quoi que ce soit qui puisse déséquilibrer le scénario parfait.
Ce résultat a eu un effet collatéral cruel : la Tunisie, pourtant victorieuse 3–0 du Qatar dans le même temps, est éliminée. Un succès net, mais totalement inutile, puisque les Aigles de Carthage dépendaient du résultat de l’autre match figé volontairement dans l’inertie.
La situation a immédiatement rappelé un épisode tristement célèbre du football mondial : le “match de la honte” entre la RFA et l’Autriche en 1982, lorsque les deux équipes avaient délivré un spectacle tout aussi indigent pour éliminer l’Algérie. Le parallèle est inévitable : même absence d’intensité, même prudence calculée, même résultat arrangé par le déroulé du match, sans qu’il soit nécessaire d’échanger un mot.
Avec ce 0–0 sans saveur, la Syrie et la Palestine filent en quarts de finale… mais laissent derrière elles un parfum amer, celui d’une rencontre où le football a clairement été relégué au second plan.
