Battue par la Syrie (0-1) puis rejointe par la Palestine (2-2) après avoir mené 2-0, la Tunisie traverse un début de compétition inquiétant. Capable de bien démarrer, mais pas de maintenir son niveau après la pause, l’équipe de Sami Trabelsi laisse surgir une question centrale : pourquoi s’écroule-t-elle systématiquement en seconde période ?
Sur ses deux premières sorties, la Tunisie a montré un visage similaire. Une entrée en matière sérieuse, de l’intensité, du mouvement, de la maîtrise puis une fracture nette après la pause.
Face à la Syrie, les Aigles de Carthage ont monopolisé le ballon, multipliant les offensives mais sans jamais convertir leurs temps fort. L’équipe a frappé, tenté, combiné, mais Al Shakhir a tout repoussé. Et au moment où l’adversaire n’avait pas encore montré un véritable signal d’alarme, un coup franc direct d’Omar Khrbin (48’) a renversé le scénario. La Tunisie avait dominé, mais c’est elle qui a craqué.
Bis repetita face à la Palestine
Trois jours plus tard, contre la Palestine, le même schéma se répète. Un but rapide d’Amor Layouni (16’), un break de Firas Chaouat dès la 51’, puis un recul progressif. La Tunisie avait fait le plus dur. Pourtant, la seconde période s’est transformée en calvaire.
La tendance est frappante. La Tunisie tient le rythme avant la pause, puis se dérègle. Les Syriens avaient déjà profité d’une baisse de rigueur. Les Palestiniens ont fait de même. À 2-0, la Tunisie semblait lancée vers sa première victoire. Mais la réduction du score d’Hamed Hemdan (61’) après un ballon mal dégagé a révélé les fissures. La défense tunisienne a reculé, perdu les duels, manqué de lucidité sur les deuxièmes ballons. À force de subir, elle a cédé une deuxième fois sur une frappe de Zaid Qunbar (85’).
A la fin, la Tunisie peine à contester les seconds ballons et subit rapidement la pression. Une équipe qui perd sa structure dès qu’elle est bousculée et finit logiquement par flancher. Une fragilité à la fois physique et mentale. Avec un seul point en deux journées, la Tunisie n’a plus le choix. La qualification dépend désormais d’un succès impératif lors du troisième match.






