INFO AFRICAFOOTUNITED – L’actualité footballistique comorienne est agitée ces jours-ci par une probable suspension du Stade Malouzini d’Iconi. Préoccupé par cette situation qui obligera les Coelacanthe à jouer leurs premiers matchs des éliminatoires de la CAN 2025 hors de leur antre, le gouvernement, la FFC et le Ministère des sports ont réagi. Mais comment en sont-ils arrivés à cette extrémité ? Said Ali Said Athouman, président de la faîtière comorienne de football nous l’explique dans un entretien exclusif.
Cinq ans après son inauguration, le Stade Malouzini d’Iconi des Comores ne répond plus aux normes de la FIFA. Appelée une première fois à se conformer, la FFC qui s’est vu confier la gestion de l’infrastructure, a entrepris des travaux qui ont pallier la situation pour une courte période. Puisque juste après leur match du 9 septembre 2023, les Comores ont été sommés d’effectuer encore d’autres travaux de rénovation, sans quoi, le stade sera déclassé à l’image d’autres. Mais depuis, c’est le statu quo. Rien n’a bougé jusqu’à ce mois-ci avant une réunion d’urgence et la mise en place d’une commission mixte de supervision. Mais pourquoi avoir attendu d’être dans les cordes avant de prendre les taureaux par les cornes ? Said Ali Said Athouman revient sur les raisons au micro de Africa Foot United.
« Nous avons un problème de fourniture d’eau »
« Les bancs ont été commandés et pour la pelouse se pose à la fois un problème de fourniture d’eau par l’établissement public SONED (ndlr société s’occupant de la fourniture de l’eau aux Comores). Mais aussi il a fallu demander des devis à plusieurs prestataires à l’étranger pour nous venir en aide, pour améliorer ladite pelouse et aussi former les agents affectés à son entretien. », a expliqué Said Athouman qui rappelle les raisons de cette menace qui plane sur le Malouzini. « L’état de la pelouse et des bancs des remplaçants qui ne seraient pas aux normes. », a-t-il ajouté.
Après quelques mois de tergiversation, tout devrait rentrer dans l’ordre. Toutes les parties prenantes sont unies et vont désormais travailler main dans la main. Toutes les mesures sont prises pour ne pas connaître un retard ni dans l’exécution des travaux, ni dans l’entretien de la pelouse. « Il y a eu une séance de travail avec toutes les parties impliquées et des démarches sont en cours pour que le personnel passe sous l’autorité de la Fédération pour que le Directeur du stade puisse exercer pleinement ses prérogatives. Sinon nous risquons de rester dans une impasse. Les parties impliquées ont compris qu’il est de l’intérêt de la nation de travailler de concert et de se mobiliser pour rectifier le tir et permettre de jouer nos matchs à la maison. Nous avons commandé les bancs requis, allons faire venir aux Comores une équipe de professionnels incessamment, pour l’entretien du gazon et la formation des agents et avons initié notre propre inspection pour anticiper et relever d’éventuels défaillances que nous devrions corriger, outre les remarques qui nous ont été faites par la CAF. », rassure Said Ali Athouman.
La grosse inquiétude est la durée de l’exécution des travaux. Si les Coelacanthe ne disputent pas de match à domicile en juin lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, ils devraient avoir au moins un match à domicile en septembre pour le compte des éliminatoires de la CAN 2025. Seront-ils prêts avant le délai ? Said Ali Said Athouman répond. « Nous ferons de notre mieux pour être prêts pour les éliminatoires de la CAN de septembre. », a conclu le président de la FFC.
Des propos qui devraient rassurer les fans des Coelacanthe qui attendent de leurs joueurs une seconde qualification à la CAN 2025. Il faut rappeler que la CAF sera en inspection sur les installations du Stade Malouzini en Juillet.