Accusé d’avoir avoué que les Comores ont triché pour les tests Covid-19 lors de la CAN 2019, Saïd Ali Athoumane, le président de la Fédération Comorienne de football s’est inscrit en faux. Joint par nos soins, il a apporté un démenti formel. « Mes propos ont été déplacés de ses contextes », nous a-t-il expliqué.
L’an dernier, en pleine CAN 2021, les voix se sont élevées contre la manière dont les tests Covid-19 étaient effectués au point qu’on retrouve plusieurs adversaires du Cameroun atteint du mal. Le cas qui a beaucoup alimenté l’opinion publique est celle des Comores qui se sont retrouvées avec près de la moitié des joueurs testés positifs avant le huitième de finale de la Compétition contre le pays hôte. Un an après, les faits refont surface de plus belle avec une polémique. Le pays insulaire aurait aussi triché, apprend-on dans plusieurs médias. Il n’en est rien a tenu à clarifier Saïd Ali Athoumane.
Je voulais surtout éviter qu’il y ait agression verbale
« Les faits se sont produits à l’occasion de mon mariage, et c’est vrai que la manière dont je me suis exprimé a un peu semé la confusion, parce que c’était dans un cadre beaucoup privé, où, d’ailleurs on n’était pas censé parler de football. Mais vous savez que ce qui s’est passé entre les Comores et le Cameroun (lors de la CAN 2021), avant que Samuel Eto’o n’arrive (au mariage), il a été attaqué sur les réseaux. Sur les réseaux sociaux, le bruit courait toujours surtout chez les Comoriens que le Cameroun a empêché les Comores de bien jouer. Je voulais surtout éviter qu’il y ait agression verbale, où qu’il se fasse bousculer. Et Dieu merci, il a été bien accueilli. C’est dans ce cadre que j’essayais d’expliquer ce qui s’est passé au Cameroun. », a-t-il commencé par clarifier.
Comment se fait-il qu’une version fasse la une de plusieurs médias ?
« J’en avais pas beaucoup parlé, mais plusieurs comoriens m’ont attaqué sur les incidents au Cameroun, surtout concernant le cas du gardien Ali Ahamada qui n’a pas pu jouer lorsqu’il a été testé négatif (positif, puis négatif) contre le Cameroun. Je voulais juste montrer qu’il n’y avait aucun acharnement contre les Comores. La preuve c’est qu’on avait trois joueurs qui ont disputé la rencontre contre le Ghana, et qui étaient au début testés positif, puis négatif après 48 heures. Ils ont eu à effectuer d’autres examens complémentaires. », clarifié Said Ali Athoumane, pour qui, c’est « C’est impossible de trafiquer les tests d’UNILABS. Nous n’avons jamais triché et je n’ai jamais fait un tel aveu. Mes propos ont été déplacés de ses contextes. Je me suis simplement mal expliqué. Pour tout vous dire, les onze personnes qui ont été testées positives chez nous c’était vrai, parce que nous sommes partis chercher des auto-tests auprès de nos amis tunisiens qui étaient près à Garoua avec nous. Sur les onze, dix sont avérés positifs. Il fallait donc rétablir la vérité. Parce que Samuel Eto’o est indexé, la CAF et moi aussi. Je pense que je ne devrais pas laisser faire ça. Des joueurs atteints de Covid-19 qui jouent, c’est dangereux pour leur santé. Il n’y avait aucun moyen pour nous de trafiquer les résultats. »
Pourquoi Ali Ahamada n’avait pas joué malgré son état négatif ?
» C’était le règlement, et on y peut rien. J’ai tous les dossiers médicaux des joueurs, et même des trois qui ont été finalement testés négatifs, et qui ont pu jouer. Pour le cas de Ahamada, je m’étais même presque « bagarré » la CAF lorsqu’on a évoqué un changement de règlement. Mais on nous a expliqué que c’était juste une note qui rappelle le règlement, et non changement des règles en cours du jeu. »
On vous accuse aussi d’avoir effectué plusieurs essais avant d’obtenir les résultats négatifs. Qu’en est-il ?
« C’est du n’importe quoi. Ces joueurs ont fait un test, et 48 heures après, ils en refont un autre. Ils parlent tout comme si on n’avait les dispositifs nécessaires pour faire des tests à n’importe quel moment. Or c’est l’UNILABAS qui en a le droit. », a-t-il conclu.