Rebondissement dans le dossier de candidature pour le Comex, avec le retrait à la dernière minute du tunisien Hussein Jenayah pour laisser une voie royale pour le candidat algérien Walid Sadi.
Le président de la Fédération algérienne de football, Walid Sadi devrait rejoindre, le 12 mars prochain, le Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) lors de l’élection partielle de renouvellement des membres de cet organe.
Sadi devrait retrouver un fauteuil que l’Algérie a perdu depuis 2017 et la défaite cuisante essuyée par l’ex-président de la FAF Mohamed Raouraoua qui a dû quitter le Comex car battu par le nouveau venu, le Marocain Fouzi Lekjaâ.
Depuis, la FAF a tenté à deux reprises de revenir dans le giron décisionnel de la CAF, mais sans y parvenir.
La première fois, c’était en 2019 lorsque l’ancien président Kheireddine Zetchi, refusant de briguer un mandat car jugeant que la CAF d’Ahmad Ahmad était entre les mains de lobbys influents, laissa sa place à l’ex-membre du bureau fédéral Amar Bahloul. Ce dernier a, malgré son côté ‘’novice’’, a réussi de recueillir 23 voix, bien loin des 6 voix récoltés par Raouraoua deux ans auparavant.
Quelques temps après, Bahloul révélera aux médias qu’une partie algérienne a ‘’travaillé’’ contre sa candidature pour qu’elle ne passe pas ce dont a profité le candidat libyen Abdelhakim Chelmani qui sera le représentant de l’Union nord-africaine de football (UNAF) pour un mandat de 4 ans.
Un mandat que le libyen remettra en jeu en juillet 2023, avec cette fois sur son chemin un autre algérien Djahid Zefizef, alors président de la FAF. Mal soutenu et faisant les frais du même lobbying de 2019, Zefizef récoltera 15 voix seulement, ce qui était insuffisant pour barrer la route à Chelmani dont le mandat est toujours en cours jusqu’en 2027.
Pour l’élection de mars 2025, il est utile de souligner le rôle important joué par la diplomatie algérienne ainsi qu’un lanceur d’alerte, le journaliste et membre de l’AIPS Afrique Nazim Bessol, et ce lorsque la Fédération tunisienne de football (FTF) avait mandaté Hussein Jenayah pour déposer il y a quelques jours sa candidature pour le Comex.
Cette nouvelle donne a troublé les cartes pour Walid Sadi qui n’avait plus de solution que celles d’aller au vote ou être carrément coopté. Cependant, le travail mené discrètement et efficacement par les autorités algériennes a amené la fédération tunisienne de football à retirer élégamment sa candidature, le dernier jour du délai de dépôt des dossiers, soit le 12 novembre 2024.
Ainsi, après s’être retrouvé seul candidat à la présidence de la FAF, le 21 septembre 2023, Walid Sadi se retrouve de nouveau sans concurrent pour accéder au Comex de la CAF.
Un acquis qui ne doit pas rester sans lendemain afin d’éviter à l’Algérie l’expérience passée, où durant les 12 années de Mohamed Raouraoua au Comex, le pays n’a gagné aucun titre africain, ni organisé une compétition majeure comme la CAN, où l’édition de 2017 n’a pas eu les faveurs de ce même Comex, qui l’a attribué au Gabon. On y reviendra.