La 7e édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) débute le 13 janvier 2022. Ce qui implique l’arrêt de certains championnats nationaux africains. Mais cette compétition très peu prisée pourrait davantage gagner en attrait avec une réforme sur l’ouverture.
Dans son format actuel, le Championnat d’Afrique des Nations vise la promotion des joueurs évoluant de manière générale sur le continent africain, car ceux-ci sont bouffés par la concurrence de leurs compatriotes évoluant en Europe, qui leur ferment la porte des sélections nationales. Les produits des Championnats africains, selon ce postulat, seraient donc loin en termes de niveau aux joueurs évoluant en Europe. C’est ainsi que l’on peut par exemple constater pour le cas du champion d’Afrique en titre, le Sénégal, l’absence du moindre joueur local dans l’équipe des Lions de la Teranga qui était au mondial au Qatar en 2022. Dans la même veine d’exemples, au Cameroun, seuls 2 sur 26 étaient des joueurs du championnat du Cameroun présents au Qatar. La situation est donc claire, et prédispose nos joueurs locaux à une non-existence dans les sélections nationales africaines.
L’idée de lancer une compétition qui rassemble les joueurs évoluant sur le continent et particulièrement dans leurs pays respectifs, devient donc nécessaire. Cela permet aux joueurs locaux d’avoir une tribune d’expression internationale, et même une tribune d’exposition de leur savoir-faire technico-tactique, avec la tunique de leurs pays respectifs. Mais le format actuel cependant une réelle limite qu’il convient de corriger au niveau des instances dirigeantes du football africain.
L’urgence d’une réforme !
En effet, la forte mobilité des talents à l’intérieur du continent ferme les portes du CHAN à plusieurs valeurs de l’Afrique. Pour peu qu’un joueur quitte la Côte d’Ivoire pour le Bénin, il n’est plus éligible au CHAN. Le ballon d’Or Camerounais 2022 par exemple, Souaibou Marou, est actuellement non éligible au CHAN 2022, du fait de sa signature en Afrique du Sud. Franck Etouga Mbella, serial buteur Camerounais au Ghana la saison dernière et actuellement en Égypte où il brille, est aussi inéligible, bien qu ‘évoluant toujours sur le continent. Les exemples de ce type sont pluriels, et attestent d’une forme d’exclusion dans la volonté de promouvoir les Joueurs des championnats africains.
Il convient donc pour la Confédération Africaine de Football, de procéder à une ouverture de cette compétition à tous les joueurs évoluant sur le continent. Cela devrait participer de l’accroissement de la compétitivité et de l’attrait de la compétition, mais permettra aussi de promouvoir sous un spectre bien plus large, les joueurs évoluant dans le continent, car le format actuel est hyper exclusif et tranche avec l’objectif originel de la compétition.