Ces dernières heures, les rumeurs les plus folles circulent sur un possible forfait du Cameroun lors du prochain championnat d’Afrique des Nations ( CHAN), prévu en Algérie du 13 janvier jusqu’au 4 février prochain.
La menace du forfait Camerounais plane sérieusement sur le ciel d’Alger en ce mois de Décembre qui s’égrène timidement . Alger la blanche qui s’apprête à revêtir ses plus beaux habits pour accueillir le Gotha Local du football Africain a du mal à décrypter le contenu du message que se prépare à lui livrer les messagers de Samuel Eto Fils .Info ou intox ? L’info rapportée hier matin par la chaîne Bein Sport qui a fait le tour de toute la baie d’Alger a de quoi surprendre : Le président de la Fecafoot exige une sécurité maximale pour sa délégation une fois en Algérie et ce, en raison des relations tendues au lendemain du match barrage ayant opposé les deux sélections.
Samuel Eto’o Fils aurait donc décidé de se retirer de la table des convives et refuser catégoriquement le voyage de son équipe en Algérie . Il craint pour son équipe! et toute la délégation qui fera le voyage .
La question de l’insécurité qui guette selon lui les Lions Indomptables au moment de débarquer en Algérie ne tient pas la corde . L’Algérie officielle qui ne prête pas l’oreille à cette énième frasque de Sieur Samuel Eto sait ce qui se trame derrière une telle décision de bouder la fête . La menace de forfait, ne serait qu’une volonté masquée de vouloir ternir l’image du pays . Une énième estocade portée à l’Algérie et sa candidature pour le tournoi de la Can 2025 .
Officiellement, la fédération algérienne de football n’a reçu aucune correspondance de la Fecafoot à propos de cette décision de forfait . Pour mieux entretenir la pression ,le président de l’instance du football Camerounais adopte savamment le silence . Un silence lourd .De quoi se poser des questions à propos du comportement de la fédération camerounaise de football. Pourtant, les Lions Indomptables qualifiés sur le fil au mondial 2022 n’ont pas vécu le cauchemar lors de leur victoire à Tchaker le mois de Mars dernier dans le cadre des barrages pour le Mondial 2022.
Ils sont repartis tranquillement chez eux sans tracas encore moins des problèmes liés à la sécurité. La délégation camerounaise a été dignement accueillie, à l’instar de tous les adversaires se sont déplacés en Algérie depuis l’indépendance du pays . Jamais une équipe n’a été agressée sur le sol algérien, avant , pendant et après un match. Les autorités algériennes ont fait de la la question sécuritaire un point d’honneur .
Pour rappel , en 1993 et pour le compte des qualifications pour la coupe du Monde 1994 , Abedi Pelé et toutes les Stars du Ghana étaient venus en Algérie disputer un match alors même que le pays vivait dans des troubles politiques et sécuritaires .Aucun incident n’avait été enregistré . Et le Ghana est reparti chez lui sans le moindre souci.
Quand l’amnésie frappe la Fecafoot
Pourtant, les relations entre les deux fédérations étaient au beau fixe sous le règne de Charaf Eddine Amara, le président démissionnaire de la FAF. D’ailleurs, la Fédération algérienne de football a été la première à prendre position avec la Fecafoot pour appuyer le gouvernement camerounais pour le déroulement de la CAN sur le sol camerounais aux dates préalablement arrêtées par la CAF. Le Cameroun comptait sur un allié de taille qui est l’Algérie alors qu’en même temps certaines fédérations, frères du Cameroune se dérobaient à l’image du Maroc, le Sénégal où encore l’Égypte et le Burkina Faso voulaient absolument reporter cette édition.
Pendant la phase finale de la CAN, plus précisément dans la ville de Buea, des échanges de tirs avaient eu lieu entre des militaires et des séparatistes opposés au régime de Paul Biya . Cette situation a contraint certaines sélections à interrompre leurs entraînements, à l’image du Mali, alors que l’Algérie n’a aucun moment évoqué ce volet, préférant poursuivre la compétition jusqu’au bout. Ce n’est pas tout dans la mesure où même l’agression de deux journalistes algériens par des groupes de malfaiteurs en plein centre de Douala n’a pas provoqué un tollé chez la délégation algérienne qui s’est contentée tout simplement de condamner ce genre de comportements.
L’Algérie ne badine pas avec la question sécuritaire
L’Algérie a figuré à la septième place du classement 2017 des pays les plus sécurisés au monde, établi par l’institut de sondage américain Gallup. Avec un score de 90 sur 100, le plus grand pays en Afrique s’est positionné dans le top dix des pays où les habitants se sentent en sécurité, selon l’indice Law and Order, (loi et ordre) de Gallup. Mieux encore, le pays des Belloumi et Madjer s’est classé à la première place sur le plan africain. Et l’on se demande pourquoi le Cameroun aurait insisté sur le volet sécuritaire comme motif d’un éventuel retrait, si cela venait à se confirmer bien sûr. Beaucoup de personnes omettent de rappeler que l’équipe algérienne de football s’est déplacée en terre ougandaise en 1983 alors que ce pays était en plein guerre civil. Et même si la sélection nationale avait connu l’enfer lors de ses déplacements en Egypte en 1983, 1989 et 2009, cela n’a pas empêché les algériens à repartir sur les terres des pharaons pour honorer leurs engagements et disputer des matches.
En attendant la confirmation ou le démenti de la Fecafoot, on se demande pourquoi l’éventualité d’un forfait se profile alors même qu’il ne reste que trois semaines avant le coup d’envoi de la compétition. Certains spécialistes les plus avertis invoquent une tentative sérieuse de torpiller la candidature de l’Algérie pour la CAN 2025 . Le pays avait déjà il y a quelques mois abrité les Jeux Méditerranéens d’Oran sans le moindre incident . Un événement international qui avait connu un franc succès . Et qui reste bien plus important que le tournoi du chan .