À l’approche du match d’ouverture de la CAN 2025, une question majeure agite les supporters marocains et le staff des Lions de l’Atlas. Walid Regragui doit-il aligner Achraf Hakimi dès le coup d’envoi ? Cadre incontestable de la sélection et véritable moteur sur son côté droit, le latéral marocain revient toutefois d’une blessure qui soulève de réelles interrogations.
Blessé en Ligue des champions face au Bayern Munich au début du mois de novembre, Achraf Hakimi voyait initialement sa participation à la CAN sérieusement compromise. Les premiers diagnostics évoquaient un calendrier très serré, rendant son retour juste à temps pour la compétition, sans garantie sur son état physique réel. Depuis, la situation a évolué de manière positive. La rééducation s’est bien déroulée et le joueur a repris l’entraînement. Mais une reprise n’est pas synonyme de pleine capacité à enchaîner un match de très haute intensité, encore moins un match d’ouverture de CAN, souvent tendu et engagé.
Walid Regragui face à un dilemme
Le poste d’Achraf Hakimi exige énormément sur le plan physique avec des courses répétées, projections offensives, duels, replis défensifs. Revenir de blessure et être immédiatement exposé à ce niveau d’exigence comporte un risque évident de rechute. Un scénario que plusieurs joueurs ont récemment payé très cher. Même si en conférence de presse d’avant match le joueur se dit prêt, il n’en demeure pas moins qu’il prend un énorme risque.
L’exemple le plus marquant est celui de Diao avec Como, en Italie. À peine revenu de blessure, le joueur a été aligné par Cesc Fàbregas. Le résultat est cruel pour le Sénégalais. Il rechute quasi immédiatement et met fin à son rêve de participer à la CAN avec le Sénégal. Un avertissement clair pour tous les sélectionneurs confrontés à ce type de dilemme.
Le choix de la prudence?
D’autres ont fait le choix de la prudence. Sur la pré-liste de Gernot Rohr, Andreas Hountondji a préféré renoncer à la CAN afin de ne pas mettre en danger sa carrière à long terme. Même décision pour Yoane Wissa avec la RDC. De retour de blessure, l’attaquant a choisi de rester avec son club pour monter progressivement en puissance, se contentant de bouts de matchs afin de retrouver le rythme sans brûler les étapes.
Walid Regragui se retrouve donc face à un choix stratégique et médical. D’un côté, l’importance d’Hakimi dans le système marocain, son leadership et son expérience des grands rendez-vous. De l’autre, le risque réel de perdre l’un de ses joueurs clés pour le reste de la compétition, voire au-delà, en cas de rechute prématurée.
Aligner Achraf Hakimi d’entrée serait un signal fort, mais aussi un pari risqué. La prudence pourrait dicter une gestion progressive de son temps de jeu, afin de préserver l’atout majeur que représente le latéral du PSG pour les échéances décisives de cette CAN 2025. Le choix final de Regragui sera scruté de près, tant il pourrait peser sur le parcours du Maroc dans la compétition.






