Il est l’un de ces talents qui brillent chaque week-end en club, mais dont la trajectoire internationale semble sans cesse s’échapper. Himad Abdelli incarne aujourd’hui ce paradoxe cruel du football algérien, celui d’être performant, régulier, décisif, sans jamais s’installer durablement en sélection nationale.
Formé au Havre, révélé puis confirmé sous les couleurs du SCO d’Angers, le milieu offensif de 26 ans s’est imposé comme l’un des joueurs majeurs de son équipe. Lors de la saison 2023-2024, Abdelli a été l’un des artisans principaux de la montée d’Angers en Ligue 1, se distinguant par sa créativité, son volume de jeu et sa capacité à faire la différence dans les moments importants. Des performances qui n’ont pas échappé aux observateurs, ni même à Djamel Belmadi, l’ancien sélectionneur de l’Algérie, artisan du sacre à la CAN 2019, qui suivait de près son évolution.
Pourtant, malgré cette attention et une saison aboutie, Himad Abdelli n’a pas été convoqué pour la CAN 2023, disputée en 2024 en Côte d’Ivoire. Une absence déjà difficile à comprendre au regard de son rendement en club, et qui a renforcé l’impression d’un joueur toujours à la porte, jamais réellement invité à entrer. Pourtant, c’est lui qui l’a convoqué pour la première fois en sélection nationale algérienne en 2023. Cependant, la même année, le 9 septembre, il disputait son troisième et dernier match sous les ordres de l’ancien Parisien. Depuis, plus de trace de lui en équipe nationale jusqu’au départ de Belmadi.
Un espoir éteint très rapidement
L’espoir est brièvement revenu en novembre dernier, lorsqu’Abdelli a été appelé pour le dernier regroupement de l’équipe nationale. Un signal encourageant, laissant penser que son heure était enfin venue. Mais la désillusion est rapidement retombée. Son nom ne figure pas dans la liste des joueurs retenus pour la CAN au Maroc par Vladimir Petkovic.
À 26 ans, âge de la maturité pour un milieu de terrain, Himad Abdelli se retrouve dans une situation frustrante. Suffisamment proche de la sélection pour être convoqué ponctuellement, mais encore trop loin pour s’imposer comme un choix évident dans les plans des sélectionneurs. Son cas pose question, tant son profil semble correspondre aux besoins d’une équipe d’Algérie en quête de créativité et de renouveau. Reste à savoir si cette nouvelle non-sélection marquera un tournant ou un simple contretemps de plus. Une chose est sûre, tant qu’il continuera de briller avec Angers, ou autres clubs, Himad Abdelli restera ce talent algérien « si loin, si proche » d’une CAN qu’il semble mériter sans jamais vraiment la toucher.
