Tenante du titre, et actuel leader du groupe F, la Côte d’Ivoire peine malgré tout à retrouver son tranchant offensif depuis le début de la CAN 2025. Malgré une domination statistique évidente, les Éléphants affichent une inquiétante inefficacité devant le but qui interroge à l’approche de la troisième journée.
Après deux journées disputées, le constat est sans appel : la Côte d’Ivoire domine sans réellement convaincre. En deux rencontres, les hommes d’Emerse Faé ont tenté 28 tirs pour seulement 7 cadrés, inscrivant au passage deux petits buts. Deux qui ne sont que l’œuvre d’une seule personne d’ailleurs : Amad Diallo. Un rendement bien en dessous des standards attendus d’un champion en titre, notamment face au Cameroun, où un but ivoirien a été annulé, laissant les Éléphants frustrés malgré leurs intentions offensives.
Des choix offensifs qui posent question
Lors de la première journée, le sélectionneur ivoirien avait surpris en titularisant Wilfried Zaha à la pointe de l’attaque. Un choix assumé par Emerse Faé, qui évoquait la volonté d’apporter plus de mobilité et de dynamisme dans le jeu offensif. Mais face au Mozambique, l’absence d’un véritable avant-centre s’est fait cruellement ressentir, avec un Franck Kessié souvent contraint de disputer des duels aériens, loin de sa zone d’influence habituelle.
Bayo titulaire, mais toujours pas de déclic
Pour le deuxième match, Emerse Faé a corrigé le tir en alignant Issouf Bayo, un pur numéro neuf, dans le onze de départ. Pourtant, l’attaquant n’a pas su se montrer décisif, manquant d’occasions franches et d’impact dans la surface adverse face au Cameroun. Malgré ce changement, les problèmes offensifs sont restés les mêmes, renforçant l’idée que l’inefficacité ivoirienne dépasse le simple choix des hommes.
À l’aube de la troisième journée face au Gabon, la Côte d’Ivoire n’a désormais plus le choix. Pour poursuivre sereinement sa défense du titre, les Éléphants devront impérativement retrouver de la justesse et du réalisme devant le but, sous peine de voir cette CAN 2025 se compliquer dangereusement une fois la phase de groupe passée.
