À quelques heures du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, ce dimanche 21 décembre au Maroc, retour sur ces moments où la hiérarchie a vacillé. Dans l’histoire de la CAN, des équipes annoncées en retrait ont parfois renversé les pronostics, signant des exploits devenus des repères majeurs du football africain.
La Zambie au bout de l’émotion en 2012
Le 12 février 2012, au stade d’Angondjé de Libreville, la Zambie affronte la Côte d’Ivoire en finale. Sur le papier, l’écart est net. Les Éléphants, portés par Didier Drogba et Yaya Touré, arrivent invaincus et favoris tandis que les Chipolopolo avancent avec discrétion et détermination.
Après 120 minutes sans but, la décision se fait aux tirs au but. Là où la Côte d’Ivoire vacille, la Zambie reste solide. Stopilla Sunzu transforme la tentative décisive et le score final donne 8-7. La Zambie décroche ainsi le premier titre continental de son histoire. Une victoire gravée dans l’histoire de la CAN.
La Guinée équatoriale fait taire Abidjan en 2024
Le 22 janvier 2024, au stade Alassane Ouattara d’Abidjan, la Côte d’Ivoire joue un match crucial de phase de groupes devant son public. Face à elle, la Guinée équatoriale, sans pression apparente mais avec des intentions claires.
Emilio Nsue ouvre la voie avec un doublé plein de sang-froid. Pablo Ganet et Jannick Buyla complètent un succès éclatant, 4-0. Les Nzalang Nacional livrent une prestation sans complexe, exploitant chaque faille ivoirienne. C’est la lourde et la plus sévère défaite des Éléphants dans l’histoire de la compétition. Un scénario inattendu devenu l’un des moments forts de la CAN 2023.
L’Ouganda renverse le champion en titre en 1978
Le 11 mars 1978, à Kumasi, le Maroc, tenant du titre, affronte l’Ouganda lors de la phase de groupes. Un nul suffit aux Lions de l’Atlas pour rallier les demi-finales. Mais le scénario bascule rapidement.
Les Cranes frappent fort. Godfrey Kisitu, Moses Nsereko et Phillip Omondi font plier la défense marocaine sur un score final de 3-0. L’Ouganda poursuit son parcours jusqu’à la finale, une première et unique dans son histoire. Cette victoire face au champion en titre reste l’un des renversements les plus marquants de la CAN, rappelant la fragilité des certitudes dans ce tournoi.
Ces exploits rappellent que la Coupe d’Afrique des Nations ne se résume jamais aux statuts, ni aux palmarès. À chaque édition, elle laisse une place aux trajectoires inattendues, aux soirs de bascule et aux équipes venues bousculer l’ordre établi. Pour la CAN 2025, cette part d’incertitude continue d’accompagner le tournoi.
