Ce lundi, le Bénin s’est qualifié pour les huitièmes de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 sans jouer, profitant des résultats du groupe A. Mais cette performance historique semble paradoxalement passer presque inaperçue au sein de la population.
Contrairement à l’euphorie populaire observée lors de la CAN 2019, la qualification des Guépards cette année ne suscite ni ferveur massive ni grandes manifestations spontanées dans les rues. Dans plusieurs quartiers, l’ambiance est restée étonnamment calme après les matchs. Certains supporters ignoraient même que le Bénin avait officiellement validé son billet pour la phase suivante. Il a souvent fallu attendre la circulation d’informations dans les groupes WhatsApp pour que la nouvelle se diffuse et atteigne une partie du public. Les bars, les rues et les coins habituellement prisés pour suivre les rencontres des Guépards affichent une mobilisation bien en deçà des attentes.
Le fossé entre 2025 et 2019
Le contraste avec 2019 est saisissant. À l’époque, chaque match du Bénin donnait lieu à des scènes de liesse populaire, avec des rassemblements spontanés, des chants et des danses jusque tard dans la nuit. Aujourd’hui, cette ferveur semble s’être estompée. La CAN 2025, programmée en pleine période de fin d’année, se déroule dans un contexte particulier où la population est davantage préoccupée par les préparatifs et les célébrations des fêtes annuelles.
Pour autant, tout n’est pas totalement silencieux. Çà et là, de petits regroupements de supporters se forment pour suivre les rencontres et encourager la sélection nationale. Ces moments discrets mais sincères rappellent que le Bénin est bel et bien présent au Maroc pour cette CAN 2025 et que l’attachement aux Guépards demeure, même s’il s’exprime avec plus de retenue.
Cette qualification « sous silence » pose néanmoins question sur la relation actuelle entre l’équipe nationale et son public. Si l’engouement populaire semble en retrait, l’essentiel reste sportif. Le Bénin poursuit son aventure continentale. Reste à savoir si les performances à venir des Guépards sauront raviver la flamme et réveiller l’enthousiasme d’un peuple qui, par le passé, a déjà prouvé sa capacité à vibrer intensément au rythme de la CAN.
