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CAN 2025 – Algérie : Moissons d’automne

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Souvent considérée comme étant la période internationale la plus difficile, le mois de septembre a été plutôt favorable pour les Verts qui ont réussi à négocier leurs deux sorties dans les éliminatoires de la CAN TotalEnergies – Maroc 2025.

Beaucoup d’observateurs ont qualifié la première prestation de l’équipe nationale comme étant un retour aux fondamentaux laissés par l’ex-sélectionneur national Djamel Belmadi, allumant de nouveau les débats, surtout sur les réseaux sociaux. Après les dates FIFA de mars et de juin, Vladimir Petkovic a décidé de changer de fusil d’épaule, en reprenant le même groupe d’avant, notamment avec le retour de Ryad Mahrez, tout en apportant subtilement sa touche, car on ne peut déstabiliser l’équilibre d’une équipe construit sur plusieurs années.

Si contre la Guinée Equatoriale, on a vu une ossature ‘’Belmadienne’’, si on puisse le dire, avec une animation un peu différente en seconde période et un pressing haut sur l’adversaire, face au Libéria, on aura droit à deux retouches : la titularisation attendue de Yacine Benzia, en absence de Mahrez, et celle plutôt inattendue de Mohamed Farsi qui a étonné avant confirmer le choix.

Sur le plan purement tactique, on a eu droit à un 3-4-3, décliné parfois en 3-2-3-2 en fonction de la posture de l’adversaire qui a été décrypté lors de ces récents matchs, notamment le dernier contre le Togo à Lomé, où il a souvent laissé l’initiative à l’adversaire.

Voyant maintenant quel a été le rendement des 20 joueurs utilisés par Vladimir Petkovic, sur les 26 retenus, au milieu des absences, des départs, des blessures et des incertitudes qui ont plané sr certains éléments.

  • Anthony Mandréa : Malgré le rappel d’Alexandre Oukidja, qui a remis sa retraite internationale entre parenthèse, c’est Anthony Mandrea qui a, logiquement, gardé la cage des Verts. Auteur de deux arrêts décisifs lors du match contre la Guinée Equatoriale, le portier du SM Caen n’a pas eu grand-chose à faire lors de la seconde rencontre contre le Libéria. Il sort de ce stage de septembre avec un clean-shit qui renforcera son statut de titulaire.
  • Jaouen Hadjam : Il s’est beaucoup dépensé lors du premier match face à la Guinée Equatoriale, tout comme face aux Lone Stars. Il a donné beaucoup de satisfactions dans son apport offensif et ses replis défensifs sur son aile gauche. Souvent bon dans les duels, l’ex-nantais est capable de supplanter Aït Nouri dans ce registre. En tous les cas, il sera non seulement une bonne doublure, mais un sérieux élément de concurrence.
  • Mohamed Amine Tougaï : avec l’enchaînement des matchs, notamment ceux de ce mois de septembre, le défenseur de l’ES Tunis a été plus costaud, notamment dans le duel. Ce rendement est largement meilleur que lors de la dernière CAN 2023 en Côte d’Ivoire. Son entente avec Rami Bensebaïni a été parfaite. Il constitue déjà le présent et le futur des Verts.
  • Aïssa Mandi : Bien que positionné à son ancien poste sur le côté droit de la défense, qu’il connut au début de sa carrière, le sociétaire de Lille LOSC a plus ou moins tiré son épingle du jeu. Il est apparu plus rassurant lors du second match face au Libéria, lorsqu’il a été mis dans une défense à trois, même s’il n’a pas eu de sérieux clients, sans oublier le travail inlassable du nouveau Mohamed Farsi pour renforcer le flanc droit.
  • Rami Bensebaïni : il a été tout simplement impérial. Son absence a été vraiment ressenti lors des derniers stages, ce qui d’ailleurs s’est traduit par huit buts encaissés en quatre matchs. Son retour a permis de sécuriser l’arrière-garde des Verts et rassuré tout le monde par ses interventions, ses placements, ses tacles et son abattage.
  • Ramiz Zerrouki : toujours précieux et travailleur dans l’entrejeu. Lancé et protégé par Djamel Belmadi, Vladimir Petkovic en fait également une pièce nécessaire, tant sa culture tactique et sa lecture du jeu apportent une plus-value que certains n’arrivent pas à entrevoir. Physiquement à point, il a été encore une fois l’atout du milieu puisqu’il fait partie des cinq éléments qui ont joué les deux matchs en totalité.
  • Ismaël Bennacer : Bien qu’il soit loin de son niveau d’avant sa blessure, il a bien tourné en première mi-temps contre la Guinée Equatoriale, avant que son rendement ne baisse en seconde période et ne soit remplacé à dix minutes de la fin. Une blessure contractée lors d’une séance d’entraînement sur le terrain synthétique du CTN de Sidi Moussa l’empêchera de faire le voyage de Monrovia et risque de l’éloigner pour un bon moment des terrains. C’est la grosse perte de ce stage.
  • Yacine Benzia : rentré en jeu lors du premier match, Benzia n’a disputé qu’une vingtaine de minutes, sans vraiment trouver ses repères. Il ratera même un but tout fait face à une cage complètement vide. Il se rattrapera lors du match contre le Libéria où il s’est bien dépensé sur son aile droite. Sa connexion avec Farsi a été réussie et a donné beaucoup de soucis à la défense adverse. Il sera remplacé à dix minutes de la fin, cumulant un temps de jeu équivalent à une rencontre.
  • Saïd Benrahma : bien que le lyonnais a été aligné d’entrée dans les deux matchs, il n’arrive toujours pas assoir son empreinte sur le jeu. Remuant lors de la sortie Oranaise, il se distingua par contre par deux ratages face au gardien Equato-guinéen. A Monrovia, il sera moins en vue, par rapport à d’autres de ses coéquipiers, il sera remplacé à une dizaine de minutes de la fin. En somme, Benrahma a fait du Benrahma, sans trop convaincre.
  • Ryad Mahrez : le retour du capitaine des Verts a changé la donne au sein de la sélection. Son entrevue avec Vladimir Petkovic, en Arabie Saoudite, avant le stage de septembre, a permis de recadrer et de réajuster certaines choses. Le coach national a dû certainement bien écouter Mahrez, ce qui s’est traduit sur le terrain par un succès contre la Guinée Equatoriale, même si la première mi-temps a été faible en sensations et en occasions. Son absence à Monrovia n’a pas pesé, puisque l’équipe s’est acquitté de sa tâche face à un adversaire moins consistant.
  • Youcef Atal : sans club jusqu’à son arrivée en stage et moins en forme que le reste de l’effectif, Atal a été utilisé intelligemment par Petkovic qui lui donna du temps de jeu, sur les deux matchs avec à la clé une déboulée qui a ramené le troisième but des Verts signé Bounedjah. Son départ pour Al-Sadd lui fera certainement du bien et lui permettra de revenir en force à l’avenir.
  • Houssem Aouar : son transfert en Arabie Saoudite semble lui faire du bien et cela s’est ressenti en sélection. C’est un joueur qui se bonifie avec le temps et ses sorties avec les Verts, comme en témoigne sa prestation ascendante contre la Guinée Equatoriale où il réussit à soulager ses coéquipiers en reprenant d’une tête plongeante un ballon dégagé par le gardien, après de beaux échanges avec Mahrez. Absent au second match, Aouar montera encore en puissance à l’avenir.
  • Adem Zorgane : l’ancien académicien du Paradou AC a retrouvé du temps de jeu à l’occasion de ces deux rencontres, après une période de doute et de baisse de forme chez les Verts. Malgré la qualité de l’adversaire libérien, son rendement a été satisfaisant et son but splendide, d’une frappe de mule, a mis son équipe à l’abri. Si l’absence prolongée de Bennacer se précise, Zorgane sera le remplaçant idéal où il devra saisir sa chance cette fois-ci et gagner d’autres galons.
  • Baghdad Bounedjah : toujours bon dans le harcèlement des défenses adverses, même s’il ne marque pas, il libère des espaces pour permettre à ses coéquipiers de le faire, comme c’était le cas contre la Guinée Equatoriale. Face au Libéria, il se révéla efficient dès son premier ballon touché qui lui permet de sceller le match, et de porter son total à 31 buts, faisant de lui le troisième meilleur buteur de la sélection en compagnie de Ryad Mahrez, derrière Abdelhafid Tasfaout (36 buts) et la ‘’légende’’ Islam Slimani (45).
  • Amine Gouiri : c’est l’homme en forme du moment et il l’a prouvé en sélection où il a pris confiance et ses marques, avec une note supplémentaire d’efficacité en signant deux buts, le second contre la Guinée Equatoriale et le premier face au Libéria. Il est dans sa lancée de son bon début de saison avec son club et un brin de maturité en sélection, après des débuts plutôt timides et une absence à la dernière CAN 2023. Lui aussi, il fait partie de la génération qui prendra les pouvoirs chez les Verts. 
  • Mohamed Farsi : c’était la curiosité de ce stage où peu doutaient qu’il allait être aligné, et encore moins d’entrée. Si la logique a été respectée lors du premier match face à la Guinée Equatoriale, la surprise fut de voir le nom de Mohamed Farsi dans le onze rentrant de Petkovic. Bien que l’adversaire a laissé beaucoup d’espaces, Farsi n’a pas hésité à en profiter et à s’amuser même su son flanc droit. Toujours disponible, bien placé, comme sur cette remise pour le premier but de Gouiri, le joueur de Colombus Crew a bien rempli son contrat pour son premier baptême ; A suivre à l’avenir, surtout face à des adversaires plus costauds.  
  • Ahmed Kendouci : il n’a joué qu’une vingtaine de minutes, compte-tenu de son état de forme, durant lesquelles il a essayé de s’appliquer au maximum et appliquer les consignes de l’entraîneur pour préserver l’avantage et la maîtrise de son équipe.
  • Nawfel Khacef : un petit quart d’heure n’a pas suffit pour apprécier le rendement du Belouizdadi qui a remplacé poste pour poste Jaouen Hadjam. A voir encore à l’avenir, s’il aura d’autres opportunités d’être aligné.
  • Amir Sayoud : c’est le joueur qui était le plus attendu durant cette fenêtre FIFA du mois de septembre. A bientôt 34 ans, Sayoud a enfin eu sa chance d’être en sélection, Faisant les frais par le passé des choix tactiques de Belmadi. Cependant, et curieusement il n’a finalement disputé qu’une dizaine de minutes ce qui pose une nouvelle fois des interrogations sur son utilité dans le jeu. Malgré cela, il a offert une jolie passe en retrait que reprendra instantanément Atal, mais le gardien libérien s’interposa.
  • Anis Hadj Moussa : Pour avoir joué que trois petites minutes lors du match contre la Guinée Equatoriale, il ne peut être évalué sur sa prestation.

Etat de l’effectif durant le stage

Temps de jeu des joueurs utilisés durant la date FIFA de septembre 2024

NB : le temps additionnel est compté dans le temps de jeu.

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