Malgré une prestation collective parfois en deçà du score fleuve, l’équipe nationale d’Algérie a montré des signes encourageants de renouveau qui renforcent encore le bilan de Vladimir Petkovic.
Un large succès 5-1, une campagne qualificative presque parfaite avec 16 points sur 18 possibles, cinq victoires en six matchs, et une domination incontestée dans la poule E : l’EN a non seulement assuré sa qualification pour la CAN 2025, mais l’a fait avec éclat. Ce dernier match, joué dans un cadre aussi sublime que l’ambiance de fête qui l’entourait, a confirmé que les Verts savent répondre présents et remplir leur mission, même si tout n’a pas été parfait. Le parcours de Petkovic à la tête des Fennecs semble, pour l’heure, validé par la série de victoires et les ajustements qu’il continue d’apporter à son effectif. Si la défense a montré quelques signes de fébrilité -comme en témoigne l’ouverture du score libérienne ou encore une percée mal négociée par Gibson après l’heure de jeu- elle a su faire l’essentiel. En alternant Atal et Aït-Nouri avec leurs doublures, Farsi et Hadjam, Petkovic a instauré une saine concurrence et renforcé les options disponibles sur les flancs. Cette approche a permis de poser une hiérarchie claire, sans contestation pour l’instant.
L’importance de la profondeur du banc de touche
Par ailleurs, la confiance renouvelée à des joueurs comme Kendouci, le retour de Farès Chaïbi, et le maintien de Bounedjah témoignent d’un management qui met l’humain au cœur des décisions. Cette gestion, qui n’est pas sans rappeler celle d’un Carlo Ancelotti, mise sur la flexibilité et l’adaptation, des qualités qui se reflètent dans les choix tactiques du sélectionneur. Réduire l’impact de Petkovic à la gestion de son groupe serait une erreur. Ses ajustements tactiques ont été déterminants, notamment sa capacité à jongler entre différents schémas défensifs en fonction des disponibilités et des contextes. De la défense classique à une configuration à trois centraux, ou encore la liberté accordée à Amine Gouiri dans ses déplacements autour de l’avant-centre, chaque choix semble pensé pour maximiser le rendement de l’équipe. L’utilisation d’Amoura, souvent plus percutant en joker qu’en titulaire, en est un autre exemple. Le dernier quart d’heure face au Liberia, marqué par une explosion offensive, illustre la pertinence des changements opérés après l’heure de jeu.
Des joueurs avec un avenir prometteur
Ces ajustements tactiques offrent un second souffle à l’équipe et permettent d’enchaîner les performances. Certes, on aurait aimé voir des jeunes talents comme Amine Chiakha ou Badreddine Bouanani à l’œuvre dans ce contexte favorable, afin de jauger leur adaptation ou leurs progrès. Mais ceux qui sont entrés en jeu – Amoura, Farsi, Abdelli, Benzia, et Benrahma – ont largement contribué à éviter toute polémique grâce à leur impact immédiat. Cette capacité à faire entrer des remplaçants capables de hausser le niveau renforce la position de Petkovic et son emprise sur l’équipe. Avec cette qualification éclatante pour la CAN 2025, Petkovic s’est offert un capital de confiance solide, tant auprès de ses joueurs que du public. Si des ajustements restent à faire pour atteindre une régularité dans la performance, les bases sont là : un groupe compétitif, un management humain et des choix tactiques judicieux. L’équipe nationale semble prête à relever les défis qui l’attendent sur la scène continentale.
