L’équipe de la Guinée monte en régime au fil des matchs. Vendredi 2 février, elle disputera les quarts de finale de la CAN 2023. Une étape qui n’était pas gagnée d’avance, mais devenue possible grâce à un collectif qui apprend à se découvrir.
Le Syli National peut désormais rêver grand. Du moins, contrairement à ses ambitions initiales, le groupe du sélectionneur Kaba Diawara se dirige à grande enjambée vers le sprint final. Les Guinéens ont pourtant débarqué à Yamoussoukro avec la peur au ventre. Il fallait tout au moins sortir la tête d’une poule très relevée. Aussi, le sélectionneur Kaba Diawara n’avait pas un groupe constant pour relever le challenge.
Une saine compétition pour démarrer
L’équipe de la Guinée a basé son jeu sur le collectif. C’est une troupe qui bouge sans vraiment compter sur des individualités et des joueurs aux noms ronflants. Sur trois buts marqués, on dénombre 2 buteurs. Mieux lors des éliminatoires, le Syli National a évolué tout en étant une fois privé d’un de ses pions majeurs. Que ce soient Keïta, Kamano, Guirassy, Moriba, ces derniers ont tous raté des rencontres lors des éliminatoires et les derniers matchs avant le tournoi en Côte d’Ivoire. Cependant, cela ne s’est pas remarqué dans le groupe. Le collectif a pris le dessus. Au sein d’eux, les joueurs produisent un jeu sain. De sorte à faire évoluer l’équipe. A l’arrivée, ceux-ci obtiennent la qualification au premier tour.
La mentalité est renforcée
En arrivant en Côte d’Ivoire, l’objectif premier des Guinéens était de terminer parmi les meilleurs troisièmes au premier tour. Aux côtés du Sénégal, du Cameroun et de la Gambie, ce n’est pas de l’insuffisance dans le jeu. Suite au nul (1-1) obtenu face aux Lions Indomptables après avoir évolué à 10 contre 11 durant 45 minutes, Kaba Diawara et ses hommes ont compris que tout était possible. Il fallait désormais être plus entreprenants, conquérants et ambitieux dans le jeu. La grinta est née. Ce qui a assurément porté ses fruits lors de la victoire face à la Guinée Équatoriale sur le fil (1-0). Pour ce qui est de la défaite contre les Lions de la Terenga, c’est le contraire qui allait plutôt étonner.
Pousser jusqu’au bout
Depuis la CAN 2015 en Guinée Équatoriale, le Syli National n’a plus disputé les quarts de finale. En 2024, le pays de Pascal Feindouno se retrouve désormais à 3 matchs de la finale. A cette étape de la compétition, il n’y a plus de favori. Le groupe aura à défier la RD Congo qui n’est plus un foudre de guerre. Les Léopards sont en quête de repère sur le continent. Face aux Congolais qui n’ont jusque-là remporté la moindre rencontre depuis le début du tournoi, les Guinéens sont plus que jamais proches de l’espoir. Avec un peu plus de niak, de fighting spirit et de maestria, la Guinée peut réussir dans un cercle où des cadors tels que le Cameroun, le Sénégal, l’Algérie, l’Égypte et la Tunisie sont absents.