L’Association des Clubs de Football Amateur du Cameroun (ACFAC) va engager une action auprès de la Commission d’éthique de la FECAFOOT contre Samuel Eto’o pour fraude à la nationalité.
Il n’y aura décidément pas de répit pour Samuel Eto’o à la tête de la Fédération Camerounaise de Football. Alors que son procès à la CAF n’a pas encore livré son verdict, le président de la FECAFOOT est une nouvelle fois attaqué, cette fois sur le plan local. Dans un communiqué rendu dans la soirée du mardi dernier, l’ACFAC annonce une procédure auprès de la commission d’éthique de la Fédération, afin de déchoir Samuel Eto’o de ses fonctions, pour cause de double identité.
En effet, l’on a appris de son communiqué qu’« en date du 28 juin 2024, l’ACFAC a finalement pu obtenir des preuves irréfutables qui démontrent que Monsieur Samuel Eto’o Fils a acquis la nationalité espagnole le 1er octobre 2007 sur la base des articles 22 et 23 du Code Civil espagnol, ce qui l’a amené à renoncer à la nationalité camerounaise de manière formelle. Ainsi, l’ACFAC estime que le président de la FECAFOOT, jouissant de la nationalité espagnole depuis 2007, est inéligible pour présider l’instance faîtière du football nationale. Les clubs amateurs soutiennent que « le 17 novembre 2021, en déposant son dossier de candidature à la présidence de la FECAFOOT, M. Samuel Eto’o s’était donc prévalu de la nationalité camerounaise à laquelle il avait pourtant déjà formellement renoncé 14 ans plus tôt. »
En matière de nationalité, la loi camerounaise est pourtant claire « Perd la nationalité camerounaise, le Camerounais majeur qui acquiert ou conserve volontairement une nationalité étrangère », peut-on lire dans l’article 31 alinéa (a) de la loi N° 68-LF-3 du 11 juin 1968 portant Code de la nationalité camerounaise. En outre, dans la mesure où les articles 36.1a et 46.1 des Statuts de la FECAFOOT exigent des candidats aux postes de Président et de membres du Comité Exécutif qu’ils soient de nationalité camerounaise, Samuel Eto’o aurait donc du point de vue de l’ACFAC « trompé la vigilance des membres de la Commission Electorale de la FECAFOOT en présentant un Certificat de Nationalité faux ou obtenu de manière frauduleuse ».
Face à ces allégations à première vue graves, l’Association des Clubs de Football Amateur du Cameroun exige que la loi soit appliquée par la Commission d’éthique, conformément aux règlements de la fédération Camerounaise de Football.