Dans une correspondance à lui adressée, le patron camerounaise des sports, Narcisse Mouelle Kombi rappelle les modalités réglementaires de désignation du sélectionneur au Cameroun, tout en indiquant les raisons de la non rétention des propositions de la fédération.
Narcisse Mouelle Kombi sort de son silence, et remet Le président de la fédération à sa place. Dans une correspondance rendue publique mercredi dernier, Samuel Eto’o criait au non respect des règles dans le processus de désignation du sélectionneur, indiquant au Ministre des Sports qu’il se désolidarise de cette nomination unilatérale contrairement le décret présidentiel au de 2014 y relatif. En réponse, Narcissique Mouelle Kombi a rappelé les mobiles qui ont présidé à la nomination de Marc Brys et son staff, non sans revenir sur les raisons du rejet des propositions de la fédération Camerounaise de football.
Les Hautes Instructions présidentielles !
C’est d’abord en application des instructions du chef de l’Etat du 10 février dernier lors de son discours à la jeunesse, que le Ministre des sports indique avoir agi. On se souvient que ce jour, Paul Biya instruisait au Ministre des sports de reprendre la mains sur le football, suite à la débâcle des Lions à la CAN en Côte d’Ivoire. « Je sais l’importance que vous accordez au football. L’Etat, dans le contexte difficile qui est le nôtre, consent de lourds sacrifices financiers à cet égard. Il est donc en droit d’exiger une meilleure organisation et de meilleurs résultats. Nous allons y veiller. Le Gouvernement et tout particulièrement le Ministère en charge des sports ont reçu des instructions claires sur le sujet », relevait Paul Biya. Le Ministre des Sports indique donc à Samuel Eto’o avoir agi et application de cette instruction, et pas que.
En outre, Narcisse Mouelle Kombi poursuit en précisant qu’au delà de cette prescription présidentielle, certains textes encadrent et autorisent son action vis à vis des sélections nationales. C’est donc conformément à « l’article 9 de la convention MINSEP-FECAFOOT du 05 février 2015 donnant la pleine et entière latitude à l’Etat de recruter et de mettre des encadreurs à la disposition de ses sélections nationales de football » que le ministre a agit, explique-t-il. Il précise aussi que: « Ce mécanisme de mise à disposition, a dans un passé récent, permis le recrutement et la désignation à titre d’exemple des staffs conduits respectivement par Clarence SEEDORF, Antonio CONCEIÇAO et Rigobert SONG, pour ne citer que ces cas, sans que cela ait suscité la moindre polémique ou tentative d’obstruction de la part de la FECAFOOT. »
Sur le rejet des propositions de la Fédération
Le Ministre indique clairement avoir reçu et examiné les propositions de la fédération. Mais entre autres raisons ayant poussé à ne pas retenir les propositions de la fédération, il y a le caractère exhorbitant des prétentions salariales des sélectionneurs proposés par la fédération. « Il n’est pas sans intérêt de signaler que les trois (03) candidatures soumises par vos soins, présentaient chacune des prétentions salariales exorbitantes, variant d’environ | milliard (1.500.000 euros) à 1,6 milliard de FCFA (2.500.000 euros) de rémunération (hors primes diverses) par an, soit respectivement en moyenne de 82 000 000 FCFA à 132 000 000 FCFA par mois. Ce qui représente des montants excessifs jamais payés à un quelconque entraîneur dans l’histoire des Lions indomptables.
De plus, l’exigence formulée par vous relative à la mise à disposition des moyens financiers et logistiques deux semaines avant la prise de fonction éventuelle des candidats présentés par la FECAFOOT, rendait difficilement soutenables et rédhibitoires pour ne pas dire dissuasives leurs prétentions salariales, au vude fortes contraintes budgétaires actuelles de l’Etat. Ceci, d’autant plus que tous les autres candidats avec des qualifications équivalentes, formulaient des demandes financières de loin plus modestes et logiquement plus raisonnables et soutenables.» peut-on lire dans la correspondance du Ministre des Sports adressée au Président de la FECAFOOT.