Porté à la tête de la Confédération africaine de football le 12 mars 2021, le sud-africain n’a jusqu’ici manifesté aucune empathie envers son pays d’origine, dans le cadre de l’attribution des compétitions internationales sur le continent.
Depuis son accession à la tête de la Confédération africaine de football il y a 2 ans, Patrice Motsepe a brillé par son impartialité, en ce qui concerne l’attribution des compétitions internationales sur le continent, alors que son pays, l’Afrique du Sud, a toujours fait acte de candidature. Curieusement la Confédération africaine de football a à moultes reprises, renouvelé sa confiance au Maroc au détriment de l’Afrique du Sud, pays d’origine du président de la CAF, et largement outillé pour la cause.
Peu avant l’attribution de la CAN féminine 2024 au Maroc, les sud-africains avaient clairement manifesté leur volonté d’abriter la compétition : « Nous nous sommes qualifiés pour le tournoi 2022 au Maroc. Notre équipe a atteint la finale au Ghana (en 2018 où elle a perdu contre le Nigeria aux tirs au but). Sur cette base, nous avons indiqué à la CAF que nous souhaitions accueillir la Coupe des nations féminine 2024. », avait souhaité à cette il y a quelques mois Danny Jordaan, le président de la SAFA, la Fédération sud-africaine de football. Mais son cri n’avait malheureusement pas été entendu par la CAF, qui a préféré renvoyer la compétition au Maroc pour une deuxième fois consécutive.
Et pourquoi pas l’Afrique du Sud ?
Cette question mérite cependant d’être posée, eu égard du niveau et la qualité des infrastructures dont dispose la nation arc-en-ciel. Pays hôte de la Coupe du monde FIFA 2010, le pays s’était doté des meilleures infrastructures pour accueillir le monde du football. Stades, hôtels, routes, hôpitaux, rien ne manque à l’Afrique du Sud pour nourrir légitimement l’ambition d’abriter des compétitions, sauf vraisemblablement, le coup de pouce de son digne fils, actuellement à la tête de l’instance Faîtière du Football africain.
Motsepe impartial et légaliste ?
L’on serait tenté de répondre par l’affirmative, du fait de ce qui s’apparente aujourd’hui à une forme de liberté et d’indépendance du comité exécutif, de la CAF dans la désignation des pays hôtes des compétitions. Même si on peut lui reprocher une certaine accointance avec le Maroc. Qu’il s’agisse de la CAN féminine 2024 attribuée au Maroc, ou encore de la CAN masculine 2025 qui elle aussi selon toute vraisemblance sera attribuée au royaume chérifien, ceci malgré la volonté de l’Afrique du Sud de les abriter, Motsepe n’a guère pesé de son poids pour favoriser son pays. On se souvient cependant qu’autrefois, certains de ses prédécesseurs, notamment Issa Hayatou le Camerounais, ne manquaient pas l’occasion de favoriser leurs pays.