Vladimir Petkovic a programmé une tournée à travers les clubs de l’élite, histoire combler le temps vide entre les dates Fifa.
Il fallait, donc, lui trouver du « boulot » pour justifier ses 150 000 euros qu’il encaisse chaque mois en guise de mensualité. Cependant, en quoi sont utiles ses tournées en clubs ? Pour le moment, le premier responsable de la barre technique de la sélection nationale se contente de regarder, assister aux séances d’entraînements, discuter avec les techniciens et dirigeants de clubs en plus d’assister à des matches. Jusqu’à maintenant, le technicien se contente de villégiature touristique et des réceptions VIP. Il a visité la ville d’Oran et ses infrastructures sportives avant d’effectuer une virée au stade Mohamed Boumezrag pour assister à une séance d’entraînement de l’ASO Chlef. Le lendemain, il s’est rendu à l’Académie du Paradou AC pour avoir une idée sur le fonctionnement de ce club, qui a offert plusieurs joueurs locaux à l’équipe nationale, à savoir Bensebaïni, Atal, Zorgane et autres Kadri. Petkovic qui a reçu des explications sur la manière dont est gérée le club a été impressionné par tout ce qu’il a entendu et vu, leur affirmant que cela est un plaisir qu’un club soit aussi bien structuré et cela ne peut que rendre service au pays et à la sélection nationale.
Seuls Belaïli et Titraoui sont candidats
Le coach ne devrait pas trop élargir son effectif avec des joueurs locaux lors du prochain regroupement de la fenêtre internationale du mois de juin. Hormis Belaïli (MC Alger) et Yacine Titraoui (Paradou AC), qui restent les seuls à pouvoir se frayer un chemin dans la sélection version Petkovic, les autres candidats doivent hisser leur niveau de jeu pour espérer faire bousculer la hiérarchie. Pour le moment, il n’y a que trois joueurs de la Ligue 1 Mobilis à avoir figuré sur sa première liste. Le gardien de but, Oussama Benbot (USM Alger) et les défenseurs centraux Zinedine Belaïd (USM Alger) et Mohamed Amine Madani (CS Constantine). Parmi ces trois joueurs, le défenseur axial du CSC est le seul à pouvoir se faufiler dans le groupe pour s’offrir une première rencontre avec les Verts sur la pelouse du stade Nelson Mandela à l’occasion de la confrontation face aux Sud-africains. Il faut dire que sa prestation n’a pas convaincu beaucoup de monde et sa reconduite pour la prochaine fenêtre Fifa semble assez compliquée. Les deux joueurs de l’USM Alger étaient parmi les rares joueurs à ne pas avoir bénéficié de temps de jeu sous la coupe de Petkovic.
A la recherche d’un défenseur axial
En faisant une petite lecture de la liste du mois de mars, Vladimir Petkovic aura quelques postes à pourvoir et les chances de (re)voir des joueurs du championnat national postuler à des places de titulaires dans le onze des Verts semblent assez maigres, pour ne pas dire quasi-nulles. Deux postes importants doivent être renforcés, mais le profil se fait rare parmi les pensionnaires de l’élite professionnelle. Il s’agit du poste de défenseur central et celui d’avant-centre. La blessure de Ramy Bensebaïni et la (presque) retraite du buteur historique des Verts, Islam Slimani, obligent le coach de Verts à chercher des remplaçants de qualité. L’indisponibilité de Bensebaïni a fragilisé la charnière centrale où Aïssa Mandi peine aussi depuis quelques saisons. Petkovic aura du mal à former une charnière centrale capable de résister aux assauts adverses et ne plus constituer le point faible de l’arrière-garde des Verts, comme cela s’est encore une fois vérifié récemment. L’association Mandi-Tougaï ou encore Mandi-Madani n’a pas vraiment fonctionné, la preuve sont les 5 cinq buts encaissés en deux matches lors du tournoi Fifa Series.
Belaïd ne convainc pas !
Zinedine Belaïd, et malgré toute son expérience africaine, n’a pas eu les faveurs de son coach. Le capitaine de l’USM Alger n’a pas disputé la moindre minute lors du dernier regroupement au mois de mars, laisse même à penser qu’il ne serait probablement pas de la liste de juin, à moins de le convoquer de nouveau pour une simple question de représentativité. Il faudra, donc, attendre la fin de la tournée de coach Vladimir dans les clubs de la Ligue 1, ses observations et remarques des seize séances d’entrainements auxquelles il aura assisté et le nom des éléments qui lui auraient tapé dans l’œil pour mesurer, réellement, l’importance (ou non) d’un tel exercice pédagogique. Pour Mohamed Amine Madani, il faut reconnaître qu’il a complètement raté sa première (et probablement sa dernière ?) sortie sous le maillot vert, il n’est pas certain que le sélectionneur national retente l’aventure de sitôt avec un défenseur axial de son profil. Certains parlent de Ayoub Abdellaoui, le défenseur axial du MC Alger, mais pour remplacer Bensebaïni, ce n’est pas vraiment gagné.
Zakaria Naïdji pour le poste d’avant-centre ?
L’autre poste à pourvoir est, en outre, celui de l’attaque en pointe. Baghdad Bounedjah est la solution permanente, mais il clair que maillot numéro 9 de la sélection n’attend que des prétendants à la hauteur pour mettre en danger son statut de numéro 1 de l’attaque algérienne en l’absence de Slimani. Le fait qu’aucun attaquant de pointe ne se soit, d’ailleurs, imposé dans le haut niveau ou émergé du lot depuis des années avait, d’ailleurs, contraint Djamel Belmadi à maintenir sa confiance à Slimani en dépit de ses changements fréquents de clubs et de ses baisses de régime assez inquiétantes. Bounedjah était l’un des rares meilleurs, avec Belaïli, malgré le résultat catastrophique au tournoi continental ivoirien de 2024 et cette deuxième sortie prématurée au premier tour. Et quand bien même le revenant Yassine Benzia a dégainé à trois reprises en deux rencontres lors des FIFA Séries du mois de mars, il n’en demeure pas moins que l’ancien Lyonnais est beaucoup plus un milieu de terrain axial ou un attaquant excentré qu’un véritable avant-centre. Pour le moment, Zakaria Naïdji est le seul qui pourrait prétendre remplir le rôle. C’est dire que s’il venait à trouver un authentique 9 compatible avec ses idées du haut niveau, Vladimir Petkovic n’hésitera certainement pas à en faire sa principale arme pour déloger définitivement les pré-retraités sus-mentionnés.
