Le phénomène de la violence dans les stades a pris des proportions alarmantes dans le football algérien. Il ne se passe pas un week-end sans que des incidents sont signalés à l’occasion des rencontres de championnat à différents paliers.
Certains causent, outre les dégâts matériels, des blessures parmi les supporters et les membres du service d’ordre. Devant cette situation, l’État algérien a déployé un arsenal juridique approprié. Pour les casseurs, c’est la prison promise et les fortes amendes.
Pendant ce temps, les instances du football se contentaient de mesure d’interdiction d’assister aux rencontres au public. Le huis clos est devenu une sorte de solution miracle pour éviter d’éventuels débordements. Sauf que la mesure n’était pas tellement accompagnée d’une batterie d’articles dans lesquels les clubs, dont les supporters sont les responsables des incidents, sont pénalisés.
La FAF a enfin initié une action qui pourrait inciter les clubs à faire preuve de beaucoup plus d’engagement dans la lutte contre la violence. Il s’agit des fortes amendes que paiera chaque club au lendemain d’une sanction disciplinaire de huis clos. La sanction qui sera désormais prise à partir du 5e avertissement et non pas le troisième comme c’était le cas jusqu’à ce week-end, vaudra une pénalité financière graduelle. À titre indicatif, les clubs de la ligue 1 Mobilis auront à payer 200 mille dinars pour le premier avertissement,400 mille pour le second, 600 mille dinars pour le troisième, 800 mille dinars pour le quatrième et 1 million de dinars pour le cinquième lequel sera prononcé en même temps que le huis clos contrairement à la saison dernière où la commission de discipline laissait aux clubs le choix de payer la somme indiquée (1 million de dinars) pour pouvoir bénéficier de l’apport de ses supporters lors du match suivant.
Reste à savoir si cette mesure prise lors du bureau fédéral de la FAF réuni le 24 mars dernier et envoyée hier, mercredi, à toutes les ligues pour « application à compter du 27 mars » aura l’effet escompté.
