Depuis de longues années, plus précisément depuis l’adoption de la loi du Bahamas, la fédération algérienne de football a prôné une politique claire quant au choix des joueurs appelés à défendre les couleurs de l’Algérie.
Contrairement au passé, la sélection algérienne de football est composée à 99% des éléments évoluant à l’étranger et dont la plupart ont bénéficié d’une solide formation dans de prestigieux centres de formations, particulièrement français.
Et l’arrivée de Djamel Belmadi en 2019 n’a pas dérogé à la règle. D’emblée, il s’est reposé sur les binationaux pour construire une sélection algérienne forte et compétitive. Et ce n’est pas un hasard si l’Algérie a dominé la CAN 2019 avec au final la consécration au titre africain.
A vrai dire, le staff technique algérien n’a pas le choix pour choisir ses internationaux. Le championnat algérien de football est considéré par beaucoup de spécialistes comme étant une compétition d’un niveau tout juste moyen.
Même les joueurs évoluant dans différents clubs n’ont pas acquis une solide formation pour aspirer un jour frapper à la porte de la sélection A. Ils sont rares ceux qu’ils ont faits par le passé. Ils se comptent sur les doigts d’une seule main.
Raison pour laquelle, Belmadi et ses prédécesseurs (exception faite à Rabah Madjer) ratissent large et privilégient les championnats étrangers pour composer le noyau des Fennecs. C’est l’unique carte à utiliser en attendant la formation locale de futurs talents.
D’ailleurs, la fédération algérienne de football nourrit de gros espoirs après la mise en œuvre de plusieurs centres fédéraux à travers le pays. Le but recherché n’étant autre que de permettre à ces jeunes footballeurs de suivre un cursus solide. Toujours est-il que le fruit de cet investissement ne sera récolté qu’après plusieurs années.
Pour le moment, l’Algérie repose sur son vivier et ses binationaux qui lui permettent pour le moment de se placer dans le gotha africain.