La Confédération Africaine de Football (CAF) à travers son Jury disciplinaire à la lourde responsabilité de juger Samuel Eto’o, l’un des joueurs les plus emblématiques de l’histoire du continent, et aujourd’hui président de la Fédération Camerounaise de football; englué dans des affaires de trucage de matchs et de contrats suspects, le sort de l’actuel président de la FECAFOOT est entre les mains de la CAF, une institution dont la fiabilité est de plus en plus contestée.
La Confédération Africaine de Football (CAF) accueille actuellement l’un des procès les plus complexes de son existence. L’instance faîtière du football africain doit décider de l’avenir de l’un de ses meilleurs enfants, Samuel Eto’o l’icône suprême du football africain. Actuel président de la Fédération Camerounaise de Football, Eto’o comparaît devant le jury disciplinaire de la CAF pour avoir enfreint les règles. Il lui est notamment reproché d’être impliqué dans des questions de trucage de matchs, mais aussi d’avoir contracté avec l’entreprise de paris sportifs 1Xbet. Les allégations sont « à première vue sérieuses » indiquait la CAF dans son communiqué en Août 2023, et les preuves produites par l’accusation seraient semble-t-il difficilement réfutables, et donc très accablantes.
Dans l’espace public, les regards sont plus que jamais braqués sur la CAF, une institution dont la fiabilité est sans cesse décadente du fait de nombreuses influences, singulièrement celles de la FIFA et son président Gianni Infantino. Le Suisse traîne la réputation d’avoir fortement inféodé la CAF, et d’y faire la pluie et le beau temps. On lui attribue notamment les nombreux rebondissements sur le calendrier des dernières CAN et même la prochaine au Maroc qui aux dernières nouvelles devrait se disputer au mois de décembre 2025. L’intégrité et l’indépendance de la CAF sont donc à rude épreuve avec l’affaire Samuel Eto’o, et le verdict devrait davantage renseigner sur la question.
La CAF et l’ultime épreuve de fiabilité !
De gros risques de discrédit pèsent plus que jamais sur la CAF, dans cette Affaire entre Samuel Eto’o et de multiples acteurs du football camerounais. Au regard des éléments produits par l’accusation pour étayer la culpabilité de l’ancien Pichichi de la Liga Espagnole, difficile d’imaginer une disculpation du président de la FECAFOOT dont les actions de promotion des paris sportifs ont été vues par tous d’une part, et d’autre part les audios tendant à favoriser une équipe, écoutés par tous. «Nous devons enquêter sur chaque plainte, chaque accusation et chaque allégation. Personne n’est au-dessus de la loi. Quel que soit le sujet, la décision doit être dictée par, non seulement ce qui se passe dans l’audience, mais aussi par les règles de la CAF et de la FIFA.» indiquait le président de la CAF, Patrice Motsepe sur les antennes de la télévision France24 en mars dernier.
Si, au regard des éléments sus-invoqués et qui semblent irréfutables, le Jury disciplinaire ne prend pas la décision devant couler de source, la Confédération Africaine de Football enverrait une image dégueulasse d’une institution qui transige sur ses propres valeurs et ruse avec ses propres principes. Patrice Motsepe et son institution enverraient le message d’une gouvernance faible et peureuse, et ceux qui la dirigent devraient alors affronter le retour de manivelle d’un Eto’o Fils souillé par dix mois d’accusation de comportements inappropriés pour finir par être blanchi. Non sans souligner que la CAF devra verser à terme des réparations à la suite du procès que devrait à coup sûr intenter Eto’o contre elle.
À lire aussi : CAF : Deux options qui s’offrent à Samuel Eto’o pour sortir des griffes du Jury disciplinaire
