Le président de la fédération algérienne de football, Walid Sadi, s’envolera ce dimanche à destination d’Addis-Abeba pour prendre part à la 46ème Assemblée générale ordinaire de la CAF avec des ambitions mitigées.
Après une année riche en événement sur le continent, la Confédération africaine de football (CAF) donne un dernier rendez-vous aux dirigeants et personnalités du football continental à Addis-Abeba à l’occasion de l’Assemblée générale ordinaire (AGO) de cette instance.
Prévue à Kinshasa, capitale de la RD Congo le 10 octobre, l’AGO a été délocalisée vers la capitale de l’Ethiopie pour des raisons sanitaires liées à la flambée épidémique de Mpox dans ce pays.
Ce rendez-vous revêt une grande importance pour la CAF et le football africain puisqu’il précédera les élections du 12 mars 2025 qui porteront sur les postes de président de l’instance continentale, des membres du Bureau exécutif et des membres africains du Bureau exécutif de la FIFA. Les enjeux sont donc affichés et les jeux de coulisses ont déjà débuté.
C’est dans ce cadre que le Dr Patrice Motsepe, président de la CAF, assistera à une série de réunions avec les représentants des unions zonales avant la 46ème Assemblée générale ordinaire dont celle de l’Union nord-africaine de football (UNAF) prévue le lundi 21 octobre (entre 8h00 et 10h00) à l’Ethiopian Skylight Hôtel.
Cette présence de Motsepe dénote de l’intérêt qu’accorde ce dernier à sa réélection en mars prochain et à ses intentions de collaborer avec les instances régionales dans le cadre de plusieurs projets de développement où les associations-membres bénéficieront d’avantages à travers des programmes orientés vers le football féminin, le football scolaire, les compétitions et les stratégies de coopération au niveau régional.
C’est dans ce contexte, que l’actuel président de la FAF s’est envolé en direction d’Addis-Abeba pour prendre part à la 46ème Assemblée générale ordinaire de la CAF, prévue ce mardi 22 octobre 2024. Walid Sadi a pris dans ses valises des ambitions qu’il voudra tester en terre éthiopienne auprès de ses pairs, notamment ceux de la zone UNAF où il compte se présenter en candidat unique au Comex de la CAF.
Toutefois, la Tunisie n’a pas encore donné son dernier mot, malgré l’absence de la fédération suppléée depuis l’emprisonnement de son président Wadi Jary par un Comité de normalisation qui, lui, peut déléguer un représentant pour un fauteuil au Comex de la CAF.
Seulement, et selon les premières impressions recueillies à Addis-Abeba, Sadi n’est pas dans les bonnes grâces de la CAF, notamment au niveau décisionnel, en raison de sa posture depuis qu’il a enfilé le costume de président de la FAF.
En effet, depuis la venue de Sadi, l’Algérie a retiré ses deux dossiers d’organisation des CANs 2025 et 2027, a déclaré forfait pour le CHAN 2025, ne s’est pas engagée pour le Championnat d’Afrique de football Scolaire, et a engagé une procédure au niveau du Tribunal d’arbitrage du sport (TAS) de Lausanne contre la CAF, dans l’affaire du maillot controversé de la RS Berkane, en plus du froid qui s’est installé entre la FAF et l’instance africaine de football dont le patron, Motsepe, n’a jamais reçu Sadi, sauf une fois, c’était au mois de mai dernier en marge du Congrès de la FIFA qui s’est déroulé à Bangkok, en Thaïlande.
S’agissant maintenant des travaux de l’AGO, les membres devront examiner et voter les amendements des Statuts de la CAF proposés par quelques associations, comme l’article 18 paragraphe 9 soutenu par la Fédération des Comores ainsi que celles de Mauritanie, de Somalie et du Libéria. L’amendement porte sur la suppression de la limite d’âge existante pour les candidats nommés à la Présidence et au Comex de la CAF.
Un autre amendement porté par ces mêmes fédérations, auxquelles s’ajoute la fédération Gabonaise, concerne, lui, l’article 18 paragraphe 13 (a) des Statuts qui propose la suppression des regroupements actuels de l’Union zonale utilisés pour l’élection des membres du Conseil de la FIFA. Sans oublier la revalorisation alléchante des indemnités des officiels de la CAF.
Ce qui est certain, c’est que le rendez-vous panafricain du football à Addis-Abeba s’annonce chaud et riche en événements croustillants qu’on décryptera au fur et à mesure des réunions, des travaux et des jeux de coulisses.
