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Affaire / FAF – Algérie : Après le choc, la consternation

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L’Algérie du football a vécu un mercredi 9 octobre 2024 vraiment particulier lorsque deux ex-secrétaires généraux et l’ancien DAG de la fédération algérienne de football ont été placés sous mandat de dépôt par le procureur de la république près la Cour d’Alger. 

Après le choc de ce mercredi 9 octobre 2024, la famille du football algérien s’est réveillée dans un état de consternation en apprenant que deux ex-secrétaires généraux de la fédération algérienne de football et un ancien directeur de l’administration générale (DAG) ont été placés sous mandat de dépôt par le procureur de la république près la Cour d’Alger, et que deux autres anciens membres du bureau fédéral ont été, eux, placé sous contrôle judiciaire jusqu’à la fin de l’enquête.

Trois autres ont fait l’objet du même verdict, jeudi 10 octobre, en attendant six autres dont les trois anciens présidents, Kheireddine Zetchi, Charaf-eddine Amara et Djahid Zefizef qui comparaitront dans les prochains jours.

Jamais, depuis l’indépendance, le football national n’a connu une affaire aussi retentissante dont l’initiatrice n’est autre que la fédération elle-même qui, au lendemain de l’élection de Walid Sadi, a décidé de déclencher une mission de l’Inspection générale des finances (IGF) avant de saisir le procureur de la république au sujet de supposées mauvaises gestions des finances de la FAF, où la dilapidation des deniers et les malversations, ainsi que la conclusion de marchés non conformes à la réglementation, tiennent le haut de l’affiche des griefs retenus contre les anciens dirigeants et employés de l’instance fédérale.

Mais pourquoi des soupçons de corruption n’ont porté que sur seulement les deux derniers mandats olympiques et non pas avant, surtout lorsqu’on sait que Walid Sadi fait partie du clan Raouraoua qui a régné sur le football algérien de 2001 à 2017 ?

Pourtant, durant les mandats de l’ancien homme fort du football algérien, il y a beaucoup de dossiers qui peuvent être ouverts et audités, comme ce sous-compte en devises au niveau de la CAF révélé par plusieurs médias ces derniers jours, ou bien la passation d’un marché d’un million d’euros avec un bureau d’études italien pour le projet de construction du fameux hôtel de la fédération sans passer par un appel d’offres, et bien d’autres dossiers.

L’opinion sportive n’arrive toujours pas à comprendre, et tout le monde chuchote à voix basse qu’il s’agit bel et bien d’un règlement de compte entre le clan Raouraoua et ceux qui sont venus après lui. Même les avocats des mis en cause ne comprennent pas pourquoi leurs clients sont traînés dans la boue pour des dossiers qui ne valent pas vraiment la peine.

L’acharnement mené par le clan Raouraoua depuis 2017 contre Zetchi et son groupe sans compter les méthodes utilisées pour lui mener la vie dure et l’empêcher de faire un deuxième mandat renseignent sur le degré de haine contre celui qui a ramené la seconde Coupe d’Afrique des nations au pays, en 2019.

La décision du Juge d’instruction d’ordonner de mettre les deux ex-secrétaires généraux de la FAF sous mandat de dépôt est perçue comme trop dure, et exagérée pour plusieurs observateurs, surtout ceux connaissant la probité et l’intégrité des deux hommes. Deux universitaires, au passé clean, qui ont dû faire face à des situations très compliqués dans le cadre de leur fonction et à des urgences, notamment à l’approche d’échéances importantes de nos sélections nationales ou bien durant la période de la Covid-19 où il fallait se débrouiller pour parer au plus pressé.

D’après des juristes, comparés à d’autres affaires plus graves, les trois responsables placés en mandat de dépôt auraient pu bénéficier d’une mise sous contrôle judiciaire, ce qui leur aurait évité d’être aussi malmenés ainsi que leurs familles respectives qui ont du mal à comprendre une telle sévérité contre des responsables venus servir le football et non pas se servir, et ce de l’avis unanime de tous ceux qui les connaissent et côtoyés.

Dans la corporation des journalistes, il y a un élan de solidarité à l’adresse de Mohamed Saâd, journaliste confirmé et au long cours, connu pour avoir été parmi ceux qui ont lancé le journal Le Buteur.

Quant à Walid Sadi, il rentrera dans l’histoire comme étant le premier président de la FAF à vouloir coffrer d’anciens responsables de la fédération, accusés de passation de contrats en violation de la procédure interne de conclusion de transactions dans le but d’accorder des privilèges injustifiés à des tiers, entraînant dilapidation des derniers publics au niveau de la FAF.

Enfin, quelle image donne-t-on du football et de l’Algérie à travers cette affaire qui n’a toujours pas révélé toutes ses vérités ? Et quel message doit-on passer à tous les bénévoles, à toutes les compétences et à toutes les bonnes volontés qui veulent servir le football algérien, si la finalité et de se retrouver dans de la gadoue ?

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