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CHAN 2025 – Algérie : Un trophée que l’Algérie ne va pas gagner de sitôt

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Le trophée du Championnat d’Afrique des nations trône, au même titre que les autres trophées dans une armoire vitrée dans le hall du siège de la CAF au Caire. Un objet qui ne semble pas du tout attirer la FAF de Walid Sadi.

L’actuel président de la Fédération algérienne de football, a, apparemment, de qui tenir. N’a-t-il pas longtemps travaillé aux côtés d’un certain Mohamed Raouraoua qui faisait le beau temps et la pluie dans le football algérien. A priori, le disciple est sur les traces du maître en matière de décisions saugrenues, pour ne pas dire le dépassant même.

Samedi, lors d’un bureau fédéral expéditif, la question de la participation de la sélection algérienne des joueurs locaux (A’) a été traitée illico presto : pas de participation à l’édition de 2025 du CHAN, dont la phase finale est prévue du 1er au 28 février prochains dans trois pays, le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie.

Cela a fait rappeler soudainement, une certaine époque où même les clubs étaient interdits par la fédération de disputer la compétition africaine interclubs. Ce ne sont pas l’USM El-Harrach, le CS Constantine et l’Entente de Sétif qui vont nous contredire.

Le Club de l’Antique Cirta n’a pas été contraint, en 2014, de devoir disputer deux matchs le même jour à cause d’une décision inique de la fédération de Mohamed Raouraoua ? Une situation devenue ridicule restée dans les anales de l’histoire. Une équipe au Niger, pour disputer un match de Coupe d’Afrique, entraînée par Bernard Simondi, alors que son adjoint s’est dirigé avec la moitié de l’effectif à Bejaia pour une rencontre de championnat.

La même année, l’interdiction s’appliquait aussi à l’Entente de Sétif, menacée même de prendre part à la Ligue des Champions. Mais le club des Hauts Plateaux, présidé alors par Hassan Hammar, a défié Raouraoua et décidé d’y prendre part contre vents et marées.

Et lorsque la formation d’Aïn Fouara est parvenue en demi-finale, le même Raouraoua, a sauté sur l’occasion pour se faire pardonner et rattraper sa décision ridicule et autoritaire, sans des raisons valables ni recevables, en ouvrant les portes du Centre technique national de Sidi Moussa pour permettre aux Noir et Blanc de se préparer. Il rééditera son invitation la veille de la finale-retour contre les congolais du Vita Club, qui verra l’Entente finalement l’emporter, devenant le premier et le seul club algérien à avoir gagner la Ligue des Champions dans sa nouvelle formule.

Restons dans le livre d’histoire du football algérien, pour rappeler aussi le forfait de l’Algérie décidé par Raouraoua lorsque les Verts devaient disputer les éliminatoires du CHAN 2014 contre la Libye, ce qui a valu à la fédération une lourde sanction, à savoir l’exclusion pour deux éditions (2016 et 2018). L’Algérie sera-t-elle de nouveau inquiétée ? D’ailleurs, des sources indiquent que la fédération risque de se raviser et d’engager une sélection, éventuellement lune équipe composée de jeunes espoirs (championnat Réserve).

Toutefois, et à ce train où vont les choses, la FAF peut décider de faire l’impasse sur d’autres compétitions à l’avenir, sous le fallacieux prétexte de vouloir développer le football et ‘’réorienter les efforts et moyens en direction des jeunes catégories, masculines et féminines’’.

De plus, de quel droit, Walid Sadi prive-t-il le football algérien de participer à une telle joute, même si celle-ci vient bousculer le calendrier international. En Europe, ne joue-t-on pas l’Euro et la Ligue des Nations, avec la même équipe A, et les autres compétitions des jeunes (U23, U19 et U17) ?

Est-ce que la décision de faire l’impasse sur le CHAN 2025 a été prise en concertation et avec l’accord du Ministère de la jeunesse et des sports (MJS) et a-t-on informé les plus hautes autorités sur une tel choix ? Et peut-on accorder l’exclusivité d’une décision aussi importante que la représentativité nationale à un rendez-vous continental officiel organisé par la Confédération à laquelle la FAF est affiliée, à des membres d’un bureau fédéral qui ne semblent pas en mesurer l’importance, ni l’impact ?

Pour se faire respecter en Afrique, l’Algérie du football devait renouer avec les victoires et les titres avec toutes les sélections. C’est le slogan et engagement lancés par Walid Sadi lorsqu’il a été élu à la tête de l’instance fédérale, le 21 septembre 2023. Mais avec une telle décision, cela ne semble pas prendre le bon chemin.

Si c’est le chamboulement du calendrier d’une saison déjà engagée ou bien les frais coûteux d’une participation (qui restent à prouver puisque la sélection n’aura qu’un tour à passer et que lors de la phase-finale tous les frais seront pris en charge par la CAF), il fallait bien le dire, au lieu de d’évoquer des incohérences en parlant de développement des jeunes catégories.

Ne parlons pas des retombées pécunières que représenterait un succès au CHAN (2 millions de dollars, soit environ 280 MDA) pour les caisses d’une fédération toujours à la recherche de ressources financières pour renforcer son fonctionnement et ses investissements futurs.

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