L’information n’a pas fait trop de bruit, mais elle est symptomatique d’un mal-être dans le football algérien en raison du diktat qu’imposent désormais les agents de joueurs aux clubs et à leurs dirigeants.
Il y a deux jours, la direction de l’Entente de Sétif a pondu un communiqué officiel à travers lequel elle dénonce les déclarations de l’ancien dirigeant Hichem Bouaoud à l’adresse du directeur technique sportif (DTS) Abdelkrim Bira, dans le but de créer la zizanie et un climat d’instabilité au sein du club des Hauts Plateaux.
Ainsi, la société par actions Black Eagles, propriétaire du club, n’a pas été tendre avec le dénommé Hicham Bouaoud qui s’est proclamé, sur les réseaux sociaux, être membre du club, alors qu’en réalité il était juste lié par un contrat de travail gracieusement rémunéré.
Ne s’arrêtant pas là, la direction de l’Entente a révélé que Bouaoud occupait déjà une fonction au sein de la Direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (DJSL) de la wilaya de Sétif durant la période où il était sous contrat avec le club, ce qui est strictement interdit par la réglementation, notamment la Loi du travail.
A travers ce communiqué, la direction de l’Entente de Sétif a voulu remettre à sa place une personne envahissante, mais surtout cet agent de joueurs qui tente à chaque fois d’imposer son diktat, comme certains de ces collègues dans ce métier, dans le domaine des transferts, où tous les coups sont permis.
Bouaoud, une trouvaille à l’époque d’Abdelhakim Serrar, du temps où il était le boss de l’Entente, est devenu en quelques années un milliardaire roulant sur de l’or. Que bien lui fasse, sauf qu’avec le temps il est devenu un agent sulfureux et trop influent, dans les coulisses.
Selon des sources bien informées, la réaction de Bouaoud sur les réseaux sociaux n’est pas innocente et porte sa façon de faire pour soit mettre la pression sur le club ou bien régler ses comptes lorsqu’on lui ferme les portes, en matière de transfert.
Par ailleurs, Hicham Bouaoud est aussi l’homme de certaines ‘’missions’’, comme lorsqu’il se faisait inviter sur des plateaux TV pour casser du sucre sur le dos de l’ex-sélectionneur national Djamel Belmadi, alors qu’il n’a ni le profil ni le métier pour jouer au consultant.
Aujourd’hui, en Algérie, comme ailleurs d’ailleurs, les agents ont pris beaucoup de poids et leur influence est plus qu’évidente, surtout pour certains qui ont investi les plateaux TV à l’image d’anciens joueurs devenus des managers dans des clubs ou promus à des postes grâce à la pression qu’ils exercent sur les acteurs du football, parmi les dirigeants et autres responsables au sein des instances.
