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Sport – Algérie : Vivement une grande compétence pour le secteur

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Avec le report de la démission de l’actuel gouvernement, avec à sa tête le premier ministre Nadir Larbaoui, le secteur de la jeunesse et des sports devra patienter encore avant de connaître le prochain ministre qui le conduira.

Après avoir consommé trois ministres, en l’occurrence Sid Ali Khaldi (janvier 2020 – juillet 2021), Abderrazak Sebgag (juillet 2021 – février 2023) et Abderrahmane Hammad (février 2023 à ce jour), mais aussi deux secrétaires d’Etat aux sports d’élite, Nourredine Morceli et Salima Souakri, le secteur de la jeunesse et surtout des sports retient son souffle en prévision de l’annonce du prochain gouvernement, et donc d’un nouveau ministre pour ce département qui a connu une instabilité chronique ces dernières années.

Certains observateurs vont jusqu’à dire que c’est un secteur à réformer complètement, compte-tenu d’un bon nombre de dysfonctionnements, de pratiques et de dérives qui non seulement ont empêché et empêchent sa bonne marche, mais ont fini par éloigner la fine fleur de son encadrement des centres de réflexion, de gestion et de décision.

Plusieurs cadres, notamment des anciens qui ne sont plus dans le circuit, soit pour avoir été écartés sciemment ou marginalisés, voire carrément sanctionnés pour leurs attitudes ou positions n’arrangeant pas les intérêts de ceux qui détiennent le vrai pouvoir ou bien qui tirent les ficèles, montent souvent au créneau ces derniers mois pour dénoncer la ‘’Issaba’’ du sport.

Si les pouvoirs publics ont mené une guerre sans merci contre la Issaba politico-financière et ses ramifications, celle du sport semble y échapper, selon ces mêmes cadres, qui redoublent de sorties médiatiques sur les réseaux sociaux pour éclairer l’opinion sur des réalités souvent occultées par les décideurs du secteur et leurs relais médiatiques.

Au lendemain des Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024, et les résultats très encourageants de nos athlètes, le premier constat à faire est que l’Algérie peut largement mieux faire compte-tenu de ses potentialités immenses, notamment en matière de ressources humaines et d’une base infrastructurelle qui mérite d’être mieux valorisée et exploitée à bon escient.

Le deuxième mandat du président Abdelmadjid Tebboune devrait être l’occasion de donner une nouvelle impulsion et une dimension égales aux attentes et aux ambitions d’un secteur des sports qui n’attend que l’arrivée d’abord d’un ministre, pourquoi pas issu du … secteur, d’une compétence, d’un homme visionnaire qui peut prendre de la hauteur, et ne pas être l’otage de cercles agissant pour leurs intérêts, et ensuite la déclinaison d’un véritable projet de développement incluant une série de programmes et de réformes, dont celle des textes de Loi qui sont en porte-à-faux avec la réalité du terrain.

Lors des discours qu’il a prononcés durant la campagne électorale, le président de la République a rappelé à plusieurs occasions l’importance du secteur de la jeunesse et des sports, notamment lors de son intervention du 3 septembre à la salle La Coupole du Complexe olympique Mohamed Boudiaf, à Alger.  

A partir des grandes lignes annoncées par le premier magistrat du pays, le prochain ministre sera appelé à mettre en place une stratégie en direction déjà des sports scolaire et universitaire car c’est à partir de là que toute politique peut être bâtie, ensuite répondre aux doléances insistantes de la base et des acteurs du secteur qui militent par exemple pour l’annulation pure et simple de la Loi 13-05 du 23 juillet 2013 relative aux activités physiques et sportives, et d’en préparer une nouvelle pour régler tous les problèmes qui se sont accumulés durant plusieurs années. Et surtout que tous les textes soient en adéquation avec la Constitution algérienne de 2020.

Les cadres du secteur regrettent que lors du premier mandant du président Tebboune des assises relatives au secteur des sports n’aient pas été organisées, tant elles auraient pu apporter des solutions aux nombreuses problématiques et dysfonctionnements dont souffre ledit secteur.

Les trois ministres qui se sont succédés n’ont fait que gérer et dont le mandat individuel n’a guère dépasser deux ans, ce qui est insuffisant pour construire ou rattraper des coups partis, dont cette dilution des missions et des prérogatives du ministère de la jeunesse et des sports dans d’autres départements ministériels, comme l’enseignement supérieur, la solidarité, l’éducation nationale, la défense nationale, la formation, et même au sein du Comité olympique algérien (COA), devenu avec le temps et par la force des choses, le … véritable ministère !

Plusieurs acteurs du secteur des sports regrettent le fait aussi que depuis l’indépendance à ce jour, un seul cadre issu vraiment du secteur, Mohamed Allalou, a eu l’honneur d’être ministre en 2003, en dehors de ceux qui sont venus à ce même secteur, comme Sid Ali Lebib, Mohamed Aziz Derouaz, Mohamed Tahmi, Abderaouf Bernaoui ou Abderrahmane Hammad, alors que tous les autres sont parvenus d’autres secteurs.

Les trois ministres passés n’ont ouvert aucun chantier, ni engagé des réformes sérieuses à partir des orientations et pistes ouvertes par le président de la République, comme le financement et le sponsoring du sport, la numérisation au service des sports, l’utilisation efficiente des infrastructures, l’intégration de la recherche scientifique et de l’innovation dans le secteur pour booster les performances et améliorer le management, la réforme du statut particulier des cadres du secteur et des métiers du sport, qui attend depuis plus d’une dizaine d’années.

D’où les grandes attentes de ce deuxième mandat du président Abdelmadjid Tebboune.

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