Cela fait plus de deux ans et demi que les athlètes du Club sportif amateur (CSA) MC Alger attendent leur dû datant du temps du Groupement sportif des pétroliers (GSP), mais sans rien voir venir à l’horizon.
Les athlètes du Club sportif amateur (CSA) et leurs encadrements attendent toujours leurs indemnités et leurs primes datant de la saison 2020/2021, lorsqu’ils évoluaient au sein du Groupement sportif des pétroliers (GSP), club créé en 2008 et mis sous la coupe du groupe Sonatrach, son sponsor qu’il a financé durant treize ans, soit jusqu’à sa dissolution durant l’été 2021.
Mais avant cette dissolution, décidée en prévision de la récupération des sections sportives par le CSA/MC Alger, le groupe Sonatrach a fermé les ‘’vannes’’ au GSP qui n’a pu recevoir sa contribution financière annuelle habituelle, alors que les athlètes et leurs encadrements ont été engagés avec des contrats, sans oublier les autres charges (location de logements, transports, location de salles et de terrain d’entraînement, …) qui n’ont pu être honorées.
Lors des négociations entre le CSA/MCA et le directoire du CSA/GSP, les membres de ce dernier se sont engagés à prendre en charge ce dossier en main et le soumettre à Sonatrach pour éponger cette dette, d’autant que plusieurs athlètes étaient dans le besoin et menaçaient de ne pas s’engager avec le nouveau club repreneur, le CSA/MCA.
D’ailleurs, malgré toutes les assurances données par le président Messaoud Tourqui et les membres de son bureau exécutif pour assainir cette situation lorsque les finances du club passeraient au vert, certains athlètes ont préféré changer d’air.
Le directoire du CSA/GSP, composé de Fodil Yaici, Mohand Iyadene et Youcef Bechka, n’a jamais réussi à faire aboutir ce dossier, la Sonatrach n’a jamais voulu débourser le moindre centime et le CSA/MCA a dû se contenter des 300 MDA (30 milliards de centimes) comme apport pour la saison 2021/2022, alors que le montant de la dette culminait à plus de 400 MDA (40 milliards de centimes).
L’engagement des sections sportives et leur affiliation en prévision de la saison sportive 2021/2022 a été très compliquée compte-tenu des délais très courts, ou parfois dépassés, conformément aux échéances et procédures arrêtées par les fédérations et les ligues concernées.
Quant à la prise en charge, par la Sonatrach, de l’assainissement de la situation d’endettement du GSP, notamment en matière d’indemnités des athlètes et des membres des différents staffs, ainsi que des tiers (prestataires, location des infrastructures d’entraînement et d’hébergement, …), elle a été consignée dans un procès-verbal, mais qui, malheureusement, n’a jamais été honoré à ce jour.
Face à cette situation, les athlètes ont décidé de réagir en saisissant à plusieurs reprises la Sonatrach et en organisant des sit-in devant le siège du groupe à Hydra, mais en vain.
Quand Sonatrach coupe les vivres au CSA/MCA comme pour le GSP
Malgré toutes les promesses, la déception est totale. Pis encore, la Sonatrach va faire une réduction drastique au budget de sponsoring du CSA/MCA, qui passera de 300 MDA en janvier 2022 à 100 MDA en janvier 2023, alors que les dirigeants du CSA avaient souhaité signer un protocole d’accord de sponsoring sur au moins un mandat olympique, afin d’assurer la pérennité des sections sportives, de mettre à l’abri les athlètes d’élite qui évoluent en sélections nationales et de se donner le temps de prospecter d’autres sources de financement.
Au lieu de cela, la Sonatrach va enfoncer le clou en saisissant en juin 2023 la Direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (DJSL) l’informant qu’elle ne sponsorisera plus le CSA/MCA.
Le message était clair : couper les vivres pour obliger Messaoud Tourqui, dont la gestion est remise en cause, de quitter la présidence du CSA/MCA, comme ce fut le cas avec Djaâfar Belhocine l’obligeant lui aussi à quitter ses fonctions et dissoudre le CSA/GSP une année auparavant. Ce qui fut fait puisque Tourqui sera détrôné en décembre de la même année, ouvrant la voie à une élection d’un nouveau président et de son bureau.
Toutefois, le processus démocratique de renouvellement de l’organe exécutif du CSA/MCA se verra confisqué, et la DJSL de la wilaya d’Alger, sur injonction du ministère de la jeunesse et des sports, a décidé de mettre en place un comité provisoire qui va gérer anormalement les affaires courantes, et bien plus que ça, jusqu’à ce jour.
Piétinant tous les textes réglementaires, le comité provisoire n’a jusqu’à ce jour pas organisé son assemblée générale ordinaire du premier semestre 2024, ni l’assemblée générale élective, alors que l’ultime échéance a été fixée pour ce dimanche 15 septembre.
Même la DJSL de la wilaya d’Alger semble jouer la montre et attendre le changement de gouvernement pour savoir quelle serait la meilleure posture à adopter en fonction des vents dominants.
Quant aux athlètes, dont certains ont quitté le Mouloudia depuis un moment, ils sont toujours motivés à recouvrer leurs dus, en recourant cette fois à la justice après avoir épuisé tous les recours et toutes les démarches possibles auprès des parties concernées.
Selon nos dernières informations, les athlètes réclamant leur argent, vont se constituer en partie civile et sont déjà en contact avec des avocats pour entreprendre les procédures nécessaires, avec l’espoir bien évidemment d’avoir, tôt ou tard, gain de cause,