Face à une sélection Equato-guinéenne plutôt accrocheuse que joueuse, les Verts se sont assurés l’essentiel sur deux buts de Houssem Aouar et Amine Gouiri, mais avec des lacunes à corriger à l’avenir.
Après les errements du mois de juin de Vladimir Petkovic, il fallait bien revenir à l’évidence, et surtout aux ‘’fondamentaux’’ laissés par son prédécesseur, Djamel Belmadi, pour faire retrouver à l’équipe son équilibre et son aplomb, car les changements brusques ou radicaux ne fonctionnent pas forcément dans le football.
En jetant un coup d’œil sur le onze aligné d’entrée par Petkovic, on aura vite compris que ce dernier est revenu au leg de l’ex-coach des Verts puisqu’aucun joueur ramené sous son ère n’était aligné.
Avec le retour de Ryad Mahrez en capitaine sur le flanc droit de l’attaque et celui de Rami Bensebaïni en défense, l’équipe semblait plus rassurante, même si le placement d’Aïssa Mandi en latéral droit, à la place de Youcef Atal peu en forme et toujours sans club, présentait le maillon faible de l’arrière-garde algérienne.
Mise en place dans un schéma de base en 4-3-3, muant vers un 4-1-4-1 où Ramiz Zerrouki se décalait en sentinelle et un Baghdad Bounedjah se portant plus en pointe, il ne restait à l’équipe que de régler son problème d’animation et de hisser son rythme de jeu pour espérer peser sur un adversaire bien regroupé en le poussant à la faute et/ou à laisser des failles.
Même s’il raté un penalty en première mi-temps, son troisième en sélection, pour une faute peu évidente que l’arbitre béninois Djindo Louis Hdungndande n’a pas hésité de siffler, le premier but de Houssem Aouar qui a débloqué le match des Verts est venu des pieds du capitaine Ryad Mahrez, suite à un échange avec le buteur et une frappe que le gardien Jésus Lazaro Owondo Ngua a eu du mal dégager.
Et comme en juin à Kampala face à l’Ouganda en éliminatoires de la Coupe du Monde, l’éclaircie est venue d’une tête plongeante de l’ex-lyonnais qui a fini par rassurer une équipe nationale qui pressait certes son adversaire depuis son retour des vestiaires, mais qui n’arrivait pas non plus à percer le bloc tantôt bas, tantôt médian de celui-ci.
La récupération de ballons hauts dans le camp des Equato-guinéens (17 au total) a été l’une des solutions préconisées en seconde période, au moment où Saïd Benrahma, bien que remuant, a commis deux ratages monstrueux, l’un en première mi-temps sur un service de Baghdad Bounedjah, et le second en deuxième période sur un caviar du remplaçant Amine Gouiri, butant à chaque fois sur le gardien Owondo Ngua.
Le même Gouiri offrira un ballon au remplaçant Yacine Benzia qu’il devait juste pousser dans une cage vide durant le temps additionnel, mais son tir est passé complètement à côté.
Dans ce match, Aouar et Gouiri, parmi les plus en forme du moment, ont été décisifs. D’ailleurs, l’ex-sélectionneur national n’hésitait pas à chaque fois de rappeler que ces deux-là, et d’autres éléments venus dans la même période pour assurer une transition générationnelle, devaient avoir davantage de temps pour qu’ils puissent prendre leurs repères et leurs … responsabilités. Ils ont finalement fait la différence, tout comme Rami Bensebaini dont la prestation en défense a été déterminante.
Même le gardien Anthony Mandrea, peu sollicité et reconduit à son poste, a été lui aussi décisif sur au moins deux arrêts qu’il a dû faire pour laisser ses buts vierges, notamment sur cette frappe d’Edu Salvador qu’il détourna en corner peu avant la pause.
En somme, on a eu droit à une équipe nationale à deux visages, retrouvant son équilibre dans l’ensemble, de la prestance en deuxième mi-temps lorsqu’elle a pressé haut et où la différence a été faite avec des joueurs plus en verve que d’autres. Des enseignements à méditer pour l’avenir, pour ne pas dire dès demain en prévision du match de mardi contre le Libéria à Monrovia.