A quelques semaines du coup d’envoi de la nouvelle saison 2024/2025, les choses bougent en coulisses en prévision du renouvellement des structures de la fédération algérienne de football.
Si par le passé, la présence des experts au sein des assemblées générales des structures du football faisait polémique et suscitait le courroux de certains, y compris au sein de la presse, aujourd’hui cela ne pose apparemment plus de problème. Du moins de ce qui ressort des discussions qui ont eu lieu lors de la dernière réunion du bureau fédéral, tenue mercredi passé, au cours de laquelle le président de la fédération algérienne de football, Walid Sadi, avait annoncé son intention de procéder à des désignations d’experts, qu’il choisirait lui-même, pour intégrer les assemblées générales des ligues (nationale, régionale, inter régions et de wilayas) en prévision du processus de renouvellement des structures du football national.
Profitant donc de cette conjoncture, Sadi voudrait remodeler la composante des assemblées générale en désignant cinq experts (ou membres indépendants), faisant fi de la réglementation qui a mis fin à la présence de ce ‘’corps’’ étranger, notamment à travers la Loi 13-05 du 23 juillet 2013 relative à l’organisation et au développement des activités physiques et sportives et le décret exécutif n°14-330 du 27 novembre 2014 fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement des fédérations sportives nationales ainsi que leur statut-type, complété et modifié par le décret exécutif n°22-309, qui précise, lui, la composante et la qualité des membres de l’assemblée générale.
Cette proposition n’a d’ailleurs pas fait l’objet d’une communication dans le compte-rendu de la réunion du BF, ce qui lui donne un caractère plutôt informel pour l’instant, mais qui, au fond, ne cache pas les intentions électoralistes du président Sadi à vouloir briguer un prochain mandat olympique (2024 – 2028).
Le plus drôle dans cette histoire, c’est l’attitude d’une certaine presse qui ne souffle mot sur ce projet, alors qu’il y a à peine une année elle en faisait son cheval de bataille, dénonçant la présence des experts au sein des assemblées générales des ligues.
Ces porte-plumes criaient au loup et accusaient les anciens dirigeants de la FAF de défiance aux lois de la République et aux textes fondamentaux de toutes les instances (FIFA, CAF et FAF).
Ce qui est certain, c’est que cette tentative ne pourra se concrétiser qu’avec l’appui et la complicité de la tutelle, d’où le vœu des acteurs du football national d’espérer voir la fédération se conformer d’abord aux textes nationaux et ceux de la FIFA avant d’entrevoir quoi que ce soit.
C’est la première obligation faite à la fédération dont des textes n’arrangent pas les affaires de certains de ses membres inéligibles à présider aux destinées du sport-roi en Algérie.