L'incontournable du football africain
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Football – Algérie : Le Paradou AC souffle sa 30ème bougie

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14 août 1994 – 14 août 2024. Le Paradou AC fête aujourd’hui ses trente d’ans d’existence, un club qui a connu une trajectoire exceptionnelle et singulière dans l’histoire du football algérien.  

Il n’y a pas eu de craquage, ni de festivités particulières, mais le Paradou AC a fêté, comme il a vécu, dans la discrétion et la sobriété son 30ème anniversaire de création un certain 14 août 1994. C’était juste après la Coupe du monde aux Etats-Unis et la consécration des Auriverde Brésiliens, durant un été bien particulier pour les frères Zetchi, Kheireddine et Hassan, et une bande d’amis du quartier du Paradou, à Hydra, sur les hauteurs de la capitale Alger.

De retour de Suisse, après de brillantes études et fraîchement diplômé en économie, finances et management, Kheireddine Zetchi a réussi à fédérer l’idée de créer un club, non pas pour s’assurer des subventions de l’Etat et s’adonner à quelques activités, dont le football, comme le font la plupart des associations en Algérie, mais avec des ambitions qui pouvaient paraitre, à l’époque, démesurées.

Du tout, car quand on est visionnaires et motivés, on ne peut que réussir.  Et c’est ce qui est arrivé au Paradou AC (PAC) qui a passé admirablement tous les échelons, depuis la division la plus inférieure jusqu’au sommet de la Ligue 1 professionnelle. D’abord, une première accession en Ligue 1, qui n’était pas encore pro, en 2004/2005, qui n’a duré que deux ans, avant de rétrograder en Ligue 2 puis en DNA, puis un retour à la fin de la saison 2016/2017 à l’issue d’un parcours époustouflant.

Entre ces deux dates, le PAC a fait un choix stratégique qui se révélera judicieux et d’avenir, en créant en 2007 son Académie, qu’il appellera El-Ankaoui, en référence au maître du Chaâbi, El-Hadj M’hamed El-Anka, une sorte de parabole pour rappeler la virtuosité et l’art du football.

Dans la même année, le club signe un contrat de partenariat avec l’Académie Jean-Marc Guillou (JMG), adoptant un système de formation novateur (entraînement des gamins pieds nus), incluant études et entraînements au quotidien.

Les débuts sont plus qu’encourageants puisque la notoriété des académiciens va attirer des foules de curieux tous les jeudis au stade Ahmed Falek d’Hydra où les gamins donnaient la réplique, pour ne pas dire la leçon, à des équipes souvent composés de joueurs plus âgés, et surtout pieds nus et sans … gardien de but, s’il vous plait !

Dix ans après l’accord avec JMG, soit en 2017, le club réalise sa deuxième accession en Ligue 1, cette fois professionnelle, pour ne plus la quitter à ce jour. Mieux encore, une saison après ce retour historique, le PAC terminera à la troisième marche du podium synonyme de qualification à une joute africaine interclubs. Et pour leur première expérience, les Académiciens étaient loin d’être ridicules, se qualifiant même pour la phase des poules de la Coupe de la Confédération lors de cette édition 2019/2020.

Cette période fut la plus faste pour le club, devenu formateur par excellence, puisqu’elle coïncide avec le passage de Kheireddine Zetchi à la tête de la Fédération algérienne de football et ce sacre africain à la CAN 2019, en Egypte, où l’on retrouvait trois joueurs issus de cette même académie : Rami Bensebaïni, Youcef Atal et Hichem Boudaoui.

De retour aux affaires du club, après la fin de son mandat à la tête de la FAF, Kheireddine Zetchi reprend de nouveaux les choses en main, notamment l’académie, où il procédera à une restructuration et à un renforcement des capacités, mais aussi le projet de construction d’un nouveau centre de regroupement et d’entraînement de l’équipe première à Baba Ali, qui viendra en complément au centre de Tessala El-Merdja, dédié, lui, à la formation. Un projet qui nécessite de lourds sacrifices financiers que le club va chercher dans les transferts réguliers de ses joueurs, à l’étranger et en Algérie.

Lors de la dernière saison, le Paradou AC a terminé à la 6ème place, avec l’équipe la plus jeune et la moins dépensière de l’élite professionnelle. Il continue également à transférer ses meilleures pépites à l’étranger, comme ce fut le cas cet été pour Yacine Titraoui (20 ans) qui a signé un contrat de trois ans avec le club Belge de Royal Charleroi pour 1,2 million d’euros.

Malgré l’adversité et la concurrence des grosses cylindrées du championnat, plus nantis financièrement mais déficitaires, le Paradou est un modèle économique de management et de réussite. Sans une grande base populaire, certes, mais la formation Paciste est un exemple à suivre pour avoir transféré plus d’une douzaine de joueurs à l’étranger, renflouant les caisses du club, mais aussi du trésor public.

La notoriété du club a dépassé les frontières, forçant le respect et l’admiration de tous pour un parcours élogieux et un avenir qui se profile sous le signe de la continuité, de la persévérance, de l’affinage, de l’adaptabilité, du sens du sacrifice pour faire durer le plaisir et la passion. Qu’en déplaise aux jaloux et autres ‘’ennemis’’ de la réussite, comme on les appelle en Algérie.

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