Depuis le passage de Vladimir Petkovic aux Girondins de Bordeaux, le club n’a jamais pu relever la tête. Pis encore, il vient d’être rétrogradé administrativement par la DNCG en National 1 (D3) où il risque d’y évoluer la saison prochaine.
Si vous êtes de passage du côté de Bordeaux, ville la plus attractive de France pour sa qualité de vie, ne vous aventurez surtout pas à évoquer le nom d’un certain Vladimir Petkovic. L’entraîneur qui a fait un passage dans le club-phare de la Gironde, n’a pas du tout laissé une bonne impression car étant considéré comme celui qui a amplement contribué au déclin de l’équipe, d’où il a été débarqué durant l‘hiver 2022 après un bilan catastrophique envoyant directement le club en Ligue 2.
Avec seulement 5 victoires, 8 matchs nuls et 12 défaites, Petkovic figure parmi les pires entraîneurs passés par les Girondins de Bordeaux et pour beaucoup de supporters et habitants de cette cité portuaire située sur la Garonne, il fait partie des responsables ayant contribué à la chute du club.
Ramené dans les valises de Gérard Lopez, annoncé comme sauveur, Vladimir Petkovic fait toujours parler de lui à ce jour, alors qu’il s’est engagé depuis mars dernier avec la sélection algérienne. En effet, classé 12ème à l’issue de la saison 2023/2024 de la Ligue 2 BKT, le club girondin a été sanctionné la semaine dernière par la Direction nationale du contrôle de gestion des clubs (DNCG) d’une rétrogradation administrative en National 1 (D3). Le club a certes fait appel de cette décision, mais provisoirement il devra évoluer la prochaine saison en troisième division.
Le temps que l’appel aboutisse, le club joue la montre pour trouver un repreneur et assurer le financement de la saison prochaine. Contraint à réagir, le club a publié un communiqué dans ce sens pour tenter de rassurer des supporters médusés en affirmant qu’il disposera de suffisamment de temps afin de finaliser l’une des options qu’il a sous la main.
Propriétaire de Bordeaux depuis sa venue en 2021, Gérard Lopez est en négociations serrées avec le géant du sport aux Etats-Unis et dans le monde, à savoir Fenway Sports Group, où il possède des parts un peu partout, notamment à Liverpool. D’ailleurs, des représentants de Fenway Sports Group ont accompagné Gérard Lopez lors de son audition devant la DNCG, histoire de donner davantage de crédibilité aux intentions de rachat et surtout de présentation d’un budget éligible pour le maintien du club en Ligue 2.
Les Girondins évoqueront la faute grave contre Petkovic !
De son côté la Ligue de football professionnel (LFP) a été claire : faute donc de garanties financières, les Girondins de Bordeaux évolueront en National 1. D’où l’importance de ce rachat où certains s’interrogent sur l’affaire de Vladimir Petkovic qui n’est toujours pas réglée puisque le conseil des prud’hommes de Bordeaux a rouvert le dossier de l’ex-coach des Girondins en mai dernier après son licenciement en février 2022 après six mois seulement de son arrivée.
Ce sera l’un des dossiers les chauds de la rentrée puisque Petkovic réclame la coquette somme de 6,1 millions d’euros net fiscal (soit 4,9 millions d’euros de salaires et 1,2 millions d’euros de primes), à multiplier presque par deux pour disposer du montant brut total réclamé. Les avocats de l’actuel sélectionneur national dénoncent dans leur requête une rupture anticipée alors que le contrat devait courir jusqu’à 2024. Et Petkovic n’est pas le seul dans l’affaire puisque son adjoint de l’époque, Antonio Manicone demande lui aussi la bagatelle d’un million d’euros net.
Pour contrecarrer Petkovic et ses avocats, les Girondins de Bordeaux vont plaider la faute grave, sans en divulguer les détails pour ne pas donner des atouts à leurs adversaires. Pour sa part, la DNCG a pris en considération cette affaire et Petkovic n’est pas près de lâcher le morceau lui qui, selon les dirigeants Bordelais, est un redoutable homme d’affaire qui se cache derrière ses airs de gentleman BCBG. Son affaire avec la Lazio de Rome est là pour témoigner de la ténacité du technicien Suisse qui, quelle que soit l’issue, il empochera un pactole, évalué lors de la phase exécutoire en cas de condamnation du club à 8 millions d’euros.
Une affaire à suivre …
