INFO AFRICAFOOTUNITED – Après le ratage de l’année dernière, la Vidéo assistance referee (VAR) ou vidéo assistance à l’arbitrage, refait surface pour les quarts de finale de l’édition 2024. Et c’est la société Mediapro qui sera chargée de l’opération.
Il y a une année, le bureau fédéral présidé alors par Djahid Zefizef avait décidé d’introduire la technologie de la VAR à partir de la saison 2023/2024. La Commission fédérale de l’arbitrage (CFA) était chargée de ce dossier pris en main dès décembre 2022 par le vice-président de cette structure Djamel Haïmoudi et le directeur technique national de l’arbitrage (DTNA) Abdelhak Etchiali qui ont entrepris toutes les démarches et désigné Mehdi Abid-Charef en qualité de responsable de la VAR.
En mai 2023, et lors de la réunion statutaire du bureau fédéral, il a été décidé à ce que la VAR soit utilisée lors des demi-finales de l’épreuve populaire, avant même le déroulement des quarts (12 et 13 mai 2023). Ce projet abordé auparavant par Mohamed Bichari, vice-président de la CFA du temps de Charaf-eddine Amara, a vu son premier essai lors des demi-finales de la Coupe d’Algérie qui ont opposé d’un côté l’ASO Chlef, futur vainqueur, à la JS Saoura, au stade Miloud Hadefi d’Oran, et de l’autre le NC Magra au CR Belouizdad, futur finaliste, au stade Chahid Hamlaoui de Constantine.
Jusque-là, tout s’est plus ou moins bien passé. Mais voilà qu’un incident vient tout remettre en cause, notamment pour la finale ASO Chlef CR Belouizdad qui a eu finalement lieu sans la VAR ! En effet, un désaccord entre l’Etablissement de télévision public (EPTV) et la société Mediapro, chargé de l’installation de la VAR et sous-traitant direct de la Confédération africaine de football, la veille de la finale retour de la Coupe de la Confédération entre l’USM Alger et le club tanzanien des Young Africans a viré au scandale, puis à une affaire qui a pris une autre tournure puisqu’une enquête a été ouverte et des responsables de la FAF ont été entraînés, notamment le secrétaire général Mounir Debichi qui a dû répondre à plusieurs questions des enquêteurs.
D’ailleurs, cette finale n’a dû se dérouler qu’après l’intervention du secrétaire général de la CAF qui avait menacé d’annuler le match, en raison du traitement réservé au personnel de Mediapro. Certains ont même évoqué une ‘’arnaque’’, alors qu’il n’en était rien. La société portugaise relevant du groupe audiovisuel Mediapro a, au lendemain de la finale, décidé d’aller en justice, exigeant un arbitrage international suite à la saisie de son matériel roulant et tous les équipements déployés pour cet événement.
La FAF, pour sa part a été mise au banc des accusés pour n’avoir pas formulé les documents nécessaires, car Mediapro aurait pénétré sur le territoire national sans que toutes les autorisations ne soient validées par les autorités algériennes.
Après quelques mois et une mobilisation du matériel de Mediapro au port d’Oran, l’Etat algérien a décidé de régler définitivement ce contentieux et fermer le dossier. Ce qui explique aujourd’hui le retour de cette même société pour les quarts de finale de la Coupe d’Algérie édition 2024.
Les matchs prévus les 12, 13, 14 et 16 avril prochains, seront donc sous les caméras de la VAR aux stades Hamaloui de Constantine, Miloud Hadefi d’Oran, comme l’année dernière, mais également le 5 juillet 1962 à Alger et le 19 mai 1956 d’Annaba. La société Portugaise a déjà passé avec matériel et bagages la frontière est, en venant de Tunis où elle avait assuré le match-aller de la ligue des Champions entre l’ES Tunis et l’ASEC Mimosas.
Dans la foulée, la FAF, sous la présidence de Walid Sadi, a lancé un appel d’offres nationale et international pour acquérir quatre Vans VAR et tout l’équipement nécessaire en prévision de la saison 2024/2025. Mais en attendant, c’est la société Mediapro, diabolisée et accusée de tous les maux, qui va se charger d’assurer le déroulement des quarts de finale de la Coupe d’Algérie avec l’espoir de voir ls erreurs arbitrales réduites au maximum.